Le club d'Arles-Avignon a la tête à l'envers en ce début de saison. Dernier de Ligue 2 avec seulement sept points récoltés en 10 journées de championnat, les hommes de Stéphane Crucet restent sur quatre défaites consécutives. Une spirale négative que le président Marcel Salerno espère enrayer avec l'arrivée de l'ex-international français Jonathan Zebina, 36 ans, libre de tout contrat et qui a signé lundi avec l'ACA.

Un pari qui semble un peu désespéré au vu des deux années difficiles que vient de connaître Jonathan Zebina à Toulouse. L'ex-joueur de la Juventus n'a disputé que 37 matchs de Ligue 1 en deux saisons sur les bords de la Garonne et y a laissé l'image d'un joueur un peu en bout de course. «Merci pour tout Jo, les attaquants de L1 te regretteront», avaient même chambré des supporters du TFC lors de la dernière journée de L1 la saison passée.

«Il a le niveau pour jouer en Ligue 2»

La venue de Zebina ressemble donc au recrutement d'une ancienne gloire de plus, après Mamadou Niang, arrivé en août, et Pascal Chimbonda qui a rejoint le club début octobre et est apparu hors de forme face à Chateauroux vendredi (0-1).

«Pour moi l'arrivée de Zebina ce n'est pas un pari, se défend Marcel Salerno, le président de l'ACA. Un homme bien entretenu, avec une bonne hygiène de vie, ce n’est pas un vieillard. L’an dernier il a joué en Ligue 1, donc un an après il a le niveau pour jouer en Ligue 2. Je n’ai pas d’a priori sur son âge (36 ans). Pour une année de plus ou de moins, il a le même niveau. Quand on recrute quelqu’un c’est qu’en principe on pense qu’il peut apporter un plus à l’équipe.»

«Ce n’est qu’une question de rodage»

Pour Arles-Avignon, ce recrutement vintage devra vite porter ses fruits pour éviter la sortie de route. Après cinq matchs, Mamadou Niang, star de l'été dans la Cité des Papes, n'a pas encore trouvé le chemin des filets. «Avec Niang, je savais qu'on pouvait se planter. C'est un pari que j'ai fait car il évoluait au Qatar l'an passé et n'a pas beaucoup joué, glisse le président Salerno. Mais la saison est encore loin d'être finie pour lui.»

Avec la trêve internationale, les Acéistes ont maintenant deux semaines pour bosser et se relever de plusieurs semaines difficiles. «Ma signature arrive au moment où l’équipe est en difficulté, confiait Jonathan Zebina en conférence de presse lundi. Ce n’est que le début du Championnat, ce n’est qu’une question de rodage. Je vais essayer d’être en condition le plus rapidement possible pour aider l'équipe.» L'ACA attend en tout cas beaucoup de lui.