SOCIALBouches-du-Rhône: Les salariés de Mc Donald’s poursuivent leur grève

Bouches-du-Rhône: Les salariés de Mc Donald’s poursuivent leur grève

SOCIALIls s’inquiètent pour leurs salaires et leurs avantages sociaux…
Mickael Penverne

Mickael Penverne

La grève s’étend à Mc Donald’s. Le mouvement social, entamé la semaine dans les restaurants de Ste Marthe, la Porte d’Aix et Vitrolles, est désormais suivi, selon l’intersyndicale, dans 5 autres enseignes situées à la Blancarde, Chave, Pennes-Mirabeau, St Victoret et Plan-de-Campagne. La grève serait suivie par près de 400 salariés.

Les 23 restaurants de Marseille et sa région sont gérés en joint-venture par Mc Donald’s France et un franchisé. Il y a quelques semaines, la direction du groupe a annoncé le rachat des parts de LC Horizon, qui gère trois établissements, et leur revente à de nouveaux franchisés. Il pourrait faire la même chose avec l’entreprise Brescia (10 établissements) dans les prochaines semaines.

Un salaire à 600 euros par mois

Selon les syndicats, cette revente «à la découpe» constituerait une menace pour les salaires et les avantages sociaux. «Certains restaurants perdent de l’argent, assure Fabrice Ribeiro, délégué Force Ouvrière. Mais Mc Donald’s France continue de percevoir des royalties. Du coup, les nouveaux franchisés n’ont plus beaucoup de marge de manœuvre pour être rentables et sont obligés de s’attaquer aux acquis sociaux.»

En cas de transfert d’entreprise, les accords collectifs peuvent être remis en cause au bout d’un an (et à compter de l’expiration d’un préavis de trois mois). Les salariés de Mc Do craignent donc une baisse de leur rémunération, la suppression du 13e mois, de la prime de participation aux résultats, ainsi que de leur mutuelle. « Le salaire moyen d’un équipier, c’est entre 600 et 800 euros net par mois, reprend Fabrice Ribeiro. La précarité est déjà importante. Si, en plus, vous enlevez tous ces acquis, ce n’est plus viable ».

Un chiffre d'affaires de 4,4 milliards d'euros

«Il faut que Mc Donald’s France donnent les moyens de pérenniser les acquis sociaux, conclu François Hutin, délégué CFE-CGC. Nous demandons que chaque restaurant qui sorte de la franchise se retrouve dans une structure viable». Le groupe, qui revendique un chiffre d’affaires de 4,4 milliards d’euros en 2013, n’a pas répondu aux demandes de rendez-vous des salariés. Le mouvement va continuer de s’étendre, promettent les grévistes.