Des travaux à l'Alcazar
culture La bibliothèque ferme deux mois pour modernisationcaroline delabroy
A compter de ce lundi, inutile de se rendre à l'Alcazar (1er) pour travailler ou emprunter un ouvrage. La bibliothèque municipale à vocation régionale, qui selon la ville accueille entre 6 000 et 8 000 personnes par jour, ferme ses portes pour deux mois. « Nous installons des bornes et une trieuse pour automatiser les opérations de prêt, explique Daniel Hermann (UMP), l'adjoint à la culture. Pour ce faire, il nous faut coder plus d'un million de documents, ce qui prend du temps. » Il promet, à terme, la fin des longues files d'attente au comptoir durant les heures de pointe. Au rayon des nouveautés, un automate sera aussi installé à l'extérieur, rendant possibles les retours 24 h/24.
« Pourquoi ce calendrier ? »
Le syndicat Force ouvrière (FO), majoritaire dans les bibliothèques, accueille positivement le projet. « Je ne suis pas un forcené de l'automatisation, d'autant que le prêt est souvent un temps où l'on échange avec le lecteur, mais il fallait en passer par là », affirme Patrick Casse, le délégué du syndicat. Il met en avant le gain pour le personnel : « Auparavant, tous les services descendaient quelques heures par jour pour s'occuper du prêt. Les agents pourront passer plus de temps dans les départements pour conseiller les gens, ranger les livres ou s'occuper des achats ». Autant d'arguments qui ne satisfont pas tout à fait Christophe, 23 ans et jeune abonné. « Je trouve le calendrier super-mal choisi, en pleine rentrée étudiante. Pourquoi ne pas avoir fermé durant l'été ? » L'élu à la culture botte en touche. La faute aux entreprises selon lui, qui ont imposé leur calendrier. « L'Alcazar sera prêt pour 2013 », assure-t-il néanmoins, en continuant de réclamer à l'Etat deux postes de conservateur, dont l'un pour s'occuper de la numérisation. Un autre chantier de modernisation, pas encore commencé celui-là.