Majorque, perle des Baléares

Majorque, perle des Baléares

EvasionNé sur l'île de Majorque, les perles du même nom sont aujourd'hui exportées dans le monde entier...
Lou Ducreux

Lou Ducreux

On peut dire sans se tromper que cette île est un petit bijou. Pour ses paysages variés, faits de criques isolées, de plaines d’oliviers et de falaises abruptes. Mais aussi et surtout pour l’un de ses artisanats centraux: les perles de Majorque. «Ce sont les plus célèbres dans le créneau des fausses perles ou d’imitation», assure Jean Gautier, fondateur de netperles.com.

Reconnues à l’internationale, les perles de Majorque ne proviennent pas directement des huîtres mais sont fabriquées exclusivement en atelier. C’est dans les environs de Manacor, la deuxième plus grande ville et de Palma, la capitale de Majorque, que se trouvent les principales usines perlières. «La première a vu le jour à la fin du XIXe siècle», explique Christine Duval, créatrice de bijoux. Les deux fabricants les plus renommés sont toujours installés à Manacor.

Des visites explicatives

La première usine, Majorica, a été construite en 1890 par l’ingénieur allemand Edouard Heusch sous le nom d’Industrie espagnole de fabrication de perles artificielles. Aujourd’hui, elle propose aux touristes de visiter ses ateliers.

A Montuïri, à une vingtaine de kilomètres dans les terres, les visiteurs arrivent dans l’usine d’Orquidea. Beaucoup plus récente, puisque créée en 1950, sa renommée est pourtant aussi importante. Au milieu d’anciens outils et d’archaïques machines, la fabrication des perles de Majorque est scrupuleusement expliquée aux curieux.

«Au départ, ce sont des perles de cristal, explique Alberto Forgas Mora, PDG d’Orquidea. Elles sont ensuite immergées dans des bains dont le principal ingrédient est fait à base d’écailles de poissons.» Plus les passages dans ces cuves sont nombreux, plus la perles sera de bonne qualité et se rapprochera à l’œil d’une perle naturelle.

Une renommée internationale

En fonction de la qualité recherchée, «les perles sont plongées 12, 16 ou 34 fois dans cette essence», raconte-t-il. «Certains effectuent un ponçage après le séchage de chacune de leurs couches, détaille Jean Gautier. Cette technique vise à obtenir une sphère parfaite au lustre intense et la brillance évidente.»

A la fin de ce long processus, les perles deviennent des colliers, des bracelets ou encore des boucles d’oreilles. Vendues un peu partout sur l’île de Majorque, elles sont aussi depuis de nombreuses années exportées.

Preuve de l’engouement sans bornes: «comparées à de vraies perles, elles sont beaucoup moins chères, avoue Alberto Forgas Mora. Aujourd’hui, notre usine possède plus de 1.000 points de vente sur les cinq continents.»