SOCIETEL’apéritif, un rituel souvent associé au vin

L’apéritif, un rituel souvent associé au vin

SOCIETEDe plus en plus de Français consomment du vin pour trinquer avec leurs proches...
Christine Ludwig

Christine Ludwig

«Ils s’assoient toujours à la même table et commandent toujours le même saucisson chaque semaine.» Dans son bar, nommé la Fédération française de l’apéritif, Quentin Chapuis constate que l’apéro est un rituel pour la plupart de ses clients. Si bien qu’il estime que c’est «un sport national en France». Un sport national à pratiquer avec modération, bien sûr.

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Ses impressions sont justes, puisque près d’un Français sur deux (47%) prend l’apéritif au moins une fois par semaine selon l’étude Les Français et l’apéritif, publiée par l’Institut français d’opinion publique (Ifop) en juin 2013.

Plus il y a de fous, plus on rit

Considéré comme un moment convivial, associé à la détente et aux proches, «l’apéritif est depuis toujours un art de vivre», affirme Quentin Chapuis. Pour les Français, c’est un moment qui contribue au vivre-ensemble. 71% estiment que tout le monde parle et personne ne doit être laissé de côté. Huit sondés sur dix pensent que c’est un bon moyen de rencontrer de nouvelles personnes. Et un moment pendant lequel on ne se prend pas la tête. Seulement 6% pensent qu’il faut que tout le monde participe à l’organisation. L’essentiel, c’est d’être ensemble.

«  Je boirai bien un apéritif accompagné de pizzas avec des potes ce soir — Momal (@DamienMomaud) 1 septembre 2016 »


Mais entre les apéritifs de nos parents et ceux d’aujourd’hui, il y a tout un monde. Les bouteilles posées sur la table ne sont plus les mêmes. «Le vin et la bière ont clairement pris le pas sur les boissons anisées et le kir. Pour le vin comme pour la bière, je remarque qu’on recherche des boissons artisanales, locales et naturelles», explique Quentin Chapuis.

Le moment d’ouvrir une bouteille

Si bien que la consommation de vin a nettement progressé ces dernières années. En 2010, 38% des Français disaient ne jamais boire de vin. Ce chiffre est descendu à 33% en 2015 selon les résultats de l’étude menée par FranceAgrimer. «Aujourd’hui, on ouvre une bouteille à l’apéritif et on continue de la boire pendant le repas. D’ailleurs, on remarque que de plus en plus, les apéritifs deviennent dînatoires. Il y a de quoi grignoter et ensuite on mange une planche de fromage ou de charcuterie», analyse Olivier Thiénot, le fondateur de l’Ecole du vin à Paris.

Blancs et rosés sont les plus consommés selon les chiffres de France Agrimer. «Il y a un effet de saison avec le rosé, qui est plutôt consommé l’été lorsqu’il fait chaud», poursuit-il. Mais peu importe les saisons, les Français n’attendent pas le soleil pour trinquer ensemble (toujours avec modération).