Pourquoi lit-on toujours les mêmes contes aux enfants?
IMAGINAIRE•De la même façon qu'on vous a raconté l'histoire des Trois petits cochons, vous la transmettez aussi à vos enfants...Christine Ludwig
Il est 21 heures, votre enfant ne dort toujours pas et réclame une dernière histoire avant de dormir. A court d’idées, vous allez au plus simple. «C’est l’histoire du petit Poucet et de ses frères, qui ont été perdus dans la forêt par leurs parents…» Voilà comment les classiques passent de génération en génération.
Bien souvent, les parents font appel aux contes qui ont bercé leur enfance pour raconter des histoires à leurs propres enfants. «Ils ont grandi avec ça, c’est une culture qui est entrée dans l’inconscient collectif», explique Françoise Deblangy, fondatrice de l’association Ecoute mes histoire, intervient dans les écoles pour lire des contes aux enfants. Les parents veulent faire connaître leur propre culture à leur progéniture.
Partager sa propre culture
Qu’il ait été lu en classe ou au moment d’aller au lit, le conte reste associé à un bon moment pour Anne-Marie, originaire de Lorraine. «Ça me rappelle plein de bons souvenirs et de partages avec mes parents, mes frères et sœurs. Du coup, transmettre ça à mes enfants, c'est un peu comme une madeleine de Proust», raconte cette maman de Matisse, 7 ans et Romy, 2 ans.
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En ce moment, les deux enfants réclament particulièrement le Petit chaperon rouge et les Trois petits cochons. «Avec ces contes classiques, on a le sentiment de partager une morale positive avec eux», poursuit-elle. Le Petit chaperon rouge aurait du être plus prudent avant de s’approcher du loup. Et le petit cochon qui est en sécurité est celui qui a pris le temps de se construire une maison en briques. Une façon de transmettre des valeurs qui ont structuré sa propre éducation.
Les contes modernes, à ne pas négliger
Mais élargir les horizons en matière de lecture est bénéfique pour les tout petits. En complément des classiques de Perrault ou des frères Grimm, Anne-Marie lit aussi des contes plus récents à ses enfants, qui n’existaient pas lorsqu’elle était petite. «J’aime bien les ceux qui sont un peu détournés ou les albums de jeunesse qui touchent au domaine fantastique. Finalement, comme ils sont plus récents, c’est beaucoup plus proche de la réalité d’aujourd’hui.»
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Une photo publiée par manon•35•bretagne•france