Assurance prévoyance: Que faut-il toujours vérifier dans son contrat?
ASSURANCE•Petites lignes, clauses d'exclusions, invalidité permanente ou partielles....Alexis Moreau
Si vous n'aviez pas lu, ou pas compris, notre précédent article autour de la prévoyance, on vous propose de commencer celui-ci par une piqûre de rappel. Si vous nous suivez fidèlement (bravo et merci à vous), passez directement au paragraphe suivant.«La prévoyance, ce sont des garanties qui vont être mises en œuvre si vous avez un problème de santé et qui vont venir, soit pallier une absence de revenus en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité, soit apporter des capitaux ou des rentes à ses bénéficiaires en cas de décès.»
C’est ainsi que Philippe Lequeux-Sauvage, correspondant du Centre de documentation et d’information de l’assurance, définit l’assurance prévoyance. Une appellation regroupant de nombreux produits censés vous protéger vous et votre entourage des aléas de la vie. A condition de bien lire les petites lignes quand même.
1) Regarder les clauses d’exclusions
«Il y a toujours des exclusions. Normalement, elles sont indiquées en gras, mais il faut bien les lire», prévient Philippe Lequeux-Sauvage. Notre interlocuteur fait ici référence à une liste d’incidents qui ne seront de toute façon pas pris en charge par l'assureur. Exemple, en cas d’accident sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiant, dites adieu à vos indemnités. Les sports extrêmes font eux aussi souvent partie des exclusions.
«Si votre incapacité de travail résulte de votre accident de parapente vous n’aurez sûrement le droit à rien » précise Stanislas Di Vittorio, le fondateur d'Assurland, un comparateur d'assurance. A moins d’avoir prévu le coup en avance. «Même pour un cascadeur il doit exister un contrat prévoyance. En revanche, je ne suis pas sûr qu'il ait envie de payer la prime qui va avec.»
2) Vérifier les critères nécessaires
Il s’agira ici de faire attention aux causes et aux critères qui déclencheront la procédure de dédommagement. Point numéro un, vérifier «si vous êtes indemnisés en cas d’invalidé temporaire ou permanente et s’il y a un seuil minimal à dépasser pour déclencher les procédures», explique Stanislas Di Vittorio. Point numéro deux, suis-je dédommagé en fonction de mes besoins ?
«Un dentiste, à la limite, s’il boîte un peu, ce n'est pas génial mais cela ne l’empêchera pas de travailler. Pour un déménageur, c’est plus embêtant.» Afin d’éviter ce genre de désagrément, il est possible de souscrire un contrat basé sur un barème professionnel tenant compte des spécificités de chaque métier.
3) Ne pas mentir
Votre maman vous l’avait dit, Carlo Collodi puis Walt Disney l’avaient mis en texte et en image avec Pinocchio afin que vous compreniez bien: raconter des sornettes c’est mal. «Il ne faut pas mentir. Si vous le faites, cela s’appelle une fausse déclaration. Et quand l’assureur se rendra compte de votre démarche, il ne vous couvrira plus», prévient Philippe Lequeux-Sauvage.
Fâcheux, d’autant plus qu’en cas de procès, et même si vous gardez le silence, vos bobards se retourneront contre vous. Si la compagnie arrive à prouver la tentative d’enfumage «elle est sûre de l'emporter».
4) Enfin arrêter de faire le paon
Le meilleur moyen d’être sûr de son contrat reste encore de demander des conseils à un professionnel. «En assurance les gens ont deux réflexes. Considérer que tout est super simple et ne se limiter qu’au prix comme seul critère de choix. Or, les variations de tarif, correspondent, la plupart du temps, à des variations de garanties. Et il faut vraiment regarder et passer du temps sur son contrat». Une saine occupation après un week-end de Pâques, non ?