«Trinighellu, le petit train, c’est fini. On est passé du train touristique au train quotidien.» Jean-Baptiste Bartoli, directeur général des Chemins de fer de la Corse (CFC), ne veut plus que son entreprise soit associée au seul folklore. Vous ne verrez donc plus l’emblématique locomotive jaune et rouge sillonner la Balagne à lenteur d’escargot ou traverser l'île de Bastia à Ajaccio. Cela dit, le train reste un moyen original de visiter la Corse.

«  Hyacinthe Vanni : « Le train doit être un véritable outil de développement économique de la Corse » https://t.co/T3PJNoK4Qs pic.twitter.com/89ILpShyDz — Corse Net Infos (@corsenetinfos) 24 février 2018 »

Avec la modernisation de ses appareils, les CFC se targuent d’avoir transporté 1,2 million de voyageurs en 2017, répartis sur les deux lignes que gère la société. Selon Jean-Baptiste Bartoli, il y aurait même plus de voyageurs en juin et en septembre qu’en juillet ou en août. «Les gens reprennent le boulot, les étudiants aussi, ça augmente le nombre de voyageurs.»

Paysages uniques

Mais loin de lui l’idée de divorcer avec les touristes. «Quand ils viennent, ils adorent faire une balade en train. Quantité de randonneurs l’utilisent l’été, beaucoup de familles aussi avec leurs enfants. Le rail est très prisé entre Calvi et l’Île-Rousse par des gens qui se déplacent sur le littoral», affirme Jean-Baptiste Bartoli. Et pour cause, nombreux sont les campings et autres lieux d’hébergement à être traversés ou bordés par la ligne de chemin de fer.

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«De plus en plus de tours opérateurs font appel à nous pour organiser les déplacements. Le train fait partie de leur packaging», ajoute le directeur général des CFC. L’intérêt est clair: «Sur la voie empruntée par le train, on a des point de vue qu’on ne peut avoir que sur le chemin de fer. Ils sont uniques», affirme Jean-Jacques Bessiere, directeur de l’agence de voyages Corse Itinéraires. Pour lui, voyager en train en Corse, c’est aussi aller «vers un tourisme de qualité. Il vaut mieux passer un moment un peu plus long, se poser un peu plutôt que de voyager en courant.»

Ouvrages d’art

En plus de passer «en pleine nature», comme le décrit le directeur de l’agence de voyages, le train permet aussi de découvrir «1.432 ouvrages d’art, dont 26 viaducs et 58 tunnels», s’enorgueillit Jean-Baptiste Bartoli. Un bon moyen de découvrir «la Corse de l’intérieur», quitte à le coupler avec des randonnées sur le GR20, ou à une location de voiture pour se rendre jusqu’à la pointe sud de l’île, non desservie par le train.

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Le trinighellu rouge et jaune n’est peut-être plus en service, cela n’empêche pas les touristes de découvrir la Corse par la voie du rail.