A la disparition d’un proche, il n’est jamais facile de mettre le nez dans ses affaires. Qu’il s’agisse de ses vêtements, de ses photos ou de ses bibelots, la plupart de ces traces nous renvoient son absence à l’esprit et ravivent nos peines. Mais au moment de faire le tri dans les affaires du disparu, il est généralement un objet qui cristallise les tensions : l’ordinateur.

Reformatage ?

Embarras très contemporain, l’ordinateur en héritage centralise les souvenirs. Certains sont très personnels, trop même. D’autres, comme les photos ou les vidéos, appartiennent également d’une certaine manière, aux proches du défunt qui veulent en profiter. Sans compter les documents administratifs à conserver ou produire qui rendent quasi impensable l’option « reformatage du disque dur » ou mise au rebut.

Bien souvent, les ordis dorment dans une cave où leurs héritiers n’iront jamais les chercher, se réfugiant derrière un mot de passe dont ils ne disposent pas ou un disque trop désordonné, pour justifier leur abandon. Et pourtant, trier l’ordinateur du disparu est peut-être une étape aujourd’hui très importante du processus de deuil. Dans le cadre de notre série sur la mort numérique lancée à l’occasion de l’émission « La mort, si on en parlait » organisée par Maif, nous aimerions recueillir votre témoignage.
A la mort d’un proche, vous avez hérité de son ordinateur. L’avez-vous ouvert ? Qu’avez-vous fait des fichiers (photos, souvenirs, mails, etc.) qui s’y trouvaient ? Tout supprimer ? Tout laisser en état au risque que plus rien ne puisse être lu demain au gré des changements de standards numériques ? Tout trié, transmis, etc. ? Vos témoignages nous intéressent…