EMPLOILes métiers de la photo ne voient pas tout en négatif

Les métiers de la photo ne voient pas tout en négatif

EMPLOIEntre réseaux sociaux, polyvalence et recours aux nouvelles technologies, et notamment aux NFT, les métiers de l’image assurent leur avenir malgré un contexte compliqué
Vera Octave

Vera Octave

Paris photo s’est achevé mi-novembre, avec succès, confirmant l’intérêt du public et des spécialistes pour le medium. La foire d’art dédiée à l’image a attiré les foules malgré son emplacement excentré au pied de la Tour Eiffel, loin des galeries du Marais et de Saint-Germain. Au quotidien, les photographes, selon leur domaine, font face à une situation aggravée par la crise sanitaire et des mois d’inactivité. « Nous comptons 20.000 à 25.000 professionnels en France et seuls 7.000 vivent de leur métier », indique Matthieu Baudeau, président de l’ Union des photographes professionnels.

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Certains statuts s’en sortent mieux que d’autres. Les artisans photographes, travaillant pour un usage privé (mariages, portraits, événements familiaux) sont actuellement les plus fragilisés, confinement oblige. Les auteurs (presse institutionnelle, corporate…), et plus particulièrement ceux qui gravitent dans le milieu de la pub, résistent mieux malgré une chute des revenus. Quant aux photo-reporters, moins nombreux, ils sont de plus en plus concurrencés par… Les smartphones. Un état des lieux difficile, mais pas irréversible.

La polyvalence comme arme

Dans ce contexte, les professionnels s’adaptent et se réinventent pour continuer à exercer. Auparavant spécialisés en sport, people, studio de portrait ou studio d’objets, ils prônent la polyvalence, n’hésitant pas à passer du portrait au drone. Alors que Instagram devient un outil incontournable pour présenter leur travail, certains s’essaient au digital art, créent des univers fantasmagoriques à partir de retouches photo, convaincus du pouvoir du numérique.

Autre tendance à suivre de près ? Les NFT pour non-fungible tokens (jeton non fongible). « Ils constituent un vrai moyen pour les photographes de demain de gagner leur vie car ils représentent une solution aux problèmes de droit d’auteur et de suivi. Avec les NFT, les créateurs peuvent toucher une somme à chaque revente d’une œuvre ce qui n’est pas forcément le cas s’ils passent par une galerie », explique Emmanuelle de l’Escortais, fondatrice de Photo days. Les collectionneurs, propriétaires d’une œuvre digitale, peuvent décider, ou pas, de l’imprimer et de l’afficher chez eux.

Photos virtuelles

Si le sujet fait encore débat, il est déjà une réalité pour certains galeristes. « Les NFT concernent aujourd’hui des œuvres qui viennent essentiellement du jeu vidéo. Les NFT peuvent faire peur à des artistes, il faut se former. De plus, les acheteurs d’art contemporain ne disposent pas tous de cryptomonnaies pour investir », ajoute Emmanuelle de l’Escortais.

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En attendant, le modèle « physique » existe toujours. En témoignent les images publiées dans la presse, les souvenirs de mariage et autres fêtes familiales, les portraits de chef d’entreprise pour illustrer un document corporate ou habiller les murs d’un bureau. Comme le souligne Caroline Moussion, codirectrice de la galerie Rabouan Moussion qui représente des artistes comme Erwin Olaf et Claire Adelfang : « Peu importe le support, seul le travail compte. »

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