Les 8 plus beaux coins de la nature sancylienne
Découverte•Parsemé de montagnes et de lacs, le massif du Sancy offre de nombreux sites naturels qui valent le détour...T.W. et G.B.
Situé en plein cœur de l’Auvergne millénaire, le massif du Sancy a bien des richesses à offrir. Cette terre de volcans regorge de magnifiques panoramas, facilement accessibles, où se côtoient une faune et une flore étonnantes. Rencontre avec le patrimoine naturel du Sancy.
Deux anciens géants
Sommet le plus élevé du département et plus haut volcan de France, le Puy de Sancy est en réalité un stratovolcan, c’est-à-dire plusieurs volcans imbriqués les uns dans les autres. Facilement accessible depuis le Mont-Dore en téléphérique ou par des chemins de randonnée, le Puy de Sancy, à 1.886 mètres d’altitude, permet d’observer jusqu’à 1/7e de la France par temps clair. Si ce volcan a cessé de croître il y a 250.000 ans, non loin de lui, le Pic du Capucin est bien plus ancien. Le senior aurait 800.000 ans au compteur et s’élève à 1.319 mètres d’altitude. Le funiculaire au départ du Mont-Dore permet de se rendre à la clairière du salon du Capucin. Encore 45 minutes de marche séparent le Salon du sommet du Pic, qui dévoile un panorama impressionnant sur la vallée de la Haute-Dordogne et le massif du Sancy.
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1889 m#puydusancy #evasion #chambonsurlac
Le Loch Ness auvergnat
Le lac Pavin s’est formé dans le cratère d’un ancien volcan, entré en éruption il y a tout juste 6.900 ans. Il s’agit d’ailleurs de la plus récente éruption volcanique en France métropolitaine. Le lac est célèbre pour une qualité spéciale de ses eaux : celles en surface et celles situées en profondeurs ne se mélangent pas. Le lac intéresse la sphère scientifique pour d’autres raisons. En effet, des bactéries parviennent à se développer en profondeur malgré l’absence d’oxygène dans ces eaux profondes de 92 mètres. Ces dernières sont d’ailleurs classées Monuments Historiques. Endroit mystérieux et apaisant, le lac Pavin est censé, d’après la légende, abriter une cité engloutie. Mais ce que le lac renferme surtout reste sans aucun doute l’omble chevalier. Un poisson qui fait la joie des pêcheurs et des gourmets.
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Un bestiaire dans la vallée
Depuis 1991, la vallée de Chaudefour est devenue une réserve naturelle du fait de la riche faune et flore qu’elle abrite. Mouflons, chamois, chevreuils, hermines ou faucons pèlerins partagent cette vallée avec des plantes aquatiques, des espèces protégées comme le Méconopsis du Pays de Galles ou d’autres plus typiques de la région comme la Jasione crépue d’Auvergne. En plus de ce vivier animal et floral, la vallée, située entre 1.150 et 1.854 mètres d’altitude, se fait l’écrin de «la Dent de la rancune, que l'on peut escalader, ainsi que de la Crête de Coq, deux filons volcaniques durcis et déchaussés par l’érosion des glaciers», d’après Jean-Luc Ranvier, accompagnateur en montagne.
Une corne d'abondance
Le lac du Guéry est le plus haut d’Auvergne, à 1.250 m d’altitude. Très apprécié des pêcheurs, ce point d'eau est un site classé. Il s’agit d’un lac de barrage volcanique, créé par une coulée de lave. Il est encadré de massifs montagneux, notamment le massif de la Banne d’Ordanche. Ce dernier tire son nom de sa forme: en patois auvergnat, banne signifie corne. Au sommet de cet ancien volcan, «après un joli chemin de petite randonnée, le marcheur a un beau recul et cela lui permet d’observer l’ensemble de la chaîne volcanique avec le Puy de Dôme au nord. C’est une ambiance particulière», décrit Jean-Luc Ranvier. L’été, de nombreux troupeaux de moutons se rendent en pâture sur la Banne d’Ordanche.
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In my Moutains #mtb #sun #sancy #noflat
Le Saut de la pucelle
Filon rocheux impressionnant, la Dent du Marais s’élève à 943 m d’altitude. Pour y parvenir, une courte balade sur la route puis en forêt depuis les berges du lac Chambon permet de déboucher presque soudainement sur un superbe panorama. Au loin, le château de Murol est un élément notable du paysage avec, à ses pieds, le village du même nom que l’on aperçoit dans la vallée. En contrebas, de l’autre côté, le lac Chambon est idéal pour la baignade et les activités nautiques. Depuis la Dent du Marais, d’une centaine de mètres de hauteur, il offre surtout une très jolie vue. L’aiguille rocheuse est aussi surnommée «saut de la pucelle». La légende raconte qu’une jeune fille importunée par le seigneur local a sauté du haut de la dent, pour atterrir sans heurt. Elle perdit finalement la vie en voulant apporter la preuve de son exploit aux villageois et en sautant une seconde fois du haut de la dent.
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Les tourbières de la Godivelle
Il y a encore soixante ans, elles fournissaient la tourbe, matière organique nécessaire au chauffage des foyers. Aujourd’hui, les tourbières sont des lieux propices à l’observation de la nature, même si certaines demeurent protégées. C’est le cas des tourbières du Lac d’en Bas et de la Coualle Basse, près du bourg de la Godivelle. A côté du lac, une longue-vue est à disposition pour observer les canards, grèbes huppés ou hérons cendrés. Mais pour approcher ces zones humides de près, direction la plaine Jacquot où un ponton sur pilotis surplombe la tourbière, permettant aux promeneurs d’admirer une étonnante biodiversité. Parmi les 400 espèces de plantes, des fleurs typiques comme la ligulaire de Sibérie ou le saule des Lapons. «C’est aussi un hotspot pour les mousses et les sphaignes», indique Lionel Pont, conservateur de la réserve naturelle des Sagnes de la Godivelle. «On a même retrouvé, l’année dernière, une espèce de mousse qu’on croyait éteinte en Auvergne: la Meesia.» Côté faune, des centaines d’espèces d’insectes. Le papillon azuré des mouillères est même devenu l’un des emblèmes de la commune.
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Week-end loin de tout, au fin fond de l'Auvergne #lagodivelle #auvergne #weekend #repos #lacdenbas
La Grande cascade
Elle prend sa source au col de la Croix-Saint-Robert, à deux pas du Mont-Dore, puis descend une ancienne coulée de lave avant de se jeter dans le vide pour atterrir 34 m plus bas: elle mérite bien son nom, la Grande cascade! On se presse pour l’admirer et passer derrière son rideau d’eau glacée, en prenant bien garde aux rochers glissants. «C’est une des plus belles cascades d’Auvergne», s’enthousiasme Jean-Thierry Plane, accompagnateur en montagne. Et on y accède facilement, en moins d’une heure de marche.» Le chemin, qui part des termes du Mont-Dore, porte le joli nom de Melchi-Rose, en hommage aux deux artistes qui ont financé sa création à la fin du XIXe siècle. A l’époque, les curistes appréciaient déjà ce sentier forestier qui grimpe jusqu’à la cascade. Plus haut encore, en arrivant sur le plateau de la Durbise, les efforts sont enfin récompensés: à 1.450 mètres d’altitude, la vue est imprenable sur le Mont-Dore, la vallée de la Dordogne et le massif du Sancy.
Le col de la Croix-Morand
«Quand montent des vallées les animaux brisés par le désir transhumant, je te prie de sauver mon âme de berger»: ainsi chante Jean-Louis Murat lorsqu’il rend hommage au col de la Croix-Morand. Entre le Mont-Dore et Chambon-sur-Lac, celui que l’on nomme aussi col de Dyane culmine à 1.401 mètres d’altitude: pas de quoi décourager les coureurs du Tour de France qui l’empruntèrent à plusieurs reprises. Très fréquenté par les cyclistes, le col est aussi le point de départ de nombreux sentiers de randonnée, notamment vers le puy de la Tache. Mais surtout n’écoutez pas le vieux dicton auvergnat qui prétend que «le col de la Croix-Morand veut son homme par an»: cette mauvaise réputation saura vite se faire oublier devant la beauté des montagnes et des vallées à perte de vue.
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