5 choses à voir absolument à la FIAC
événement•Le Quotidien de l'art, partenaire de 20 Minutes pour la FIAC, nous emmène dans les travées du Grand Palais...Roxana Azimi (Le Quotidien de l'Art)
Pour les amateurs d’art contemporain, cette semaine est celle à ne pas rater et le Quotidien de l'art, partenaire de 20 Minutes, pendant la FIAC nous fait pénétrer les coulisses de l'événement.
Pas toujours simple de s’y retrouver dans la jungle de l’art contemporain, où la démarche compte parfois plus que la forme qui, elle, peut sembler ésotérique. Petit tour de piste des cinq stands incontournables à la FIAC, qui s’est hissée ces dernières années dans le peloton des foires incontournables.
Solo show d’Ugo Rondinone chez Barbara Gladstone (New York)
Des cibles colorées, un clown triste, alter ego de l’artiste fatigué avachi sur le sol immaculé. Le Suisse Ugo Rondinone ne voit pas l’artiste en star, ce que lui-même est pourtant devenu, ni en héros. Rétif à l’autorité, y compris du marché, il le préfère dans sa faiblesse que dans sa puissance. À la FIAC, il livre une des installations mélancoliques et elliptiques dont il a le secret.
Solo show de Michel Majerus chez Neugerriemschnieder (Berlin)
Vous ne pouvez pas le louper. Dès l’entrée de la FIAC, une immense toile vous en met plein les mirettes. Fauché à l’âge de 35 ans en 2002, le Luxembourgeois Michel Majerus a juxtaposé dans cette œuvre monumentale des images extraites de la publicité et films d’animation. Le tableau porte bien son nom: Overdose. Tout y est essoré dans des couleurs aussi criardes que la consommation de masse, des pubs pour des lessives aux glaces. Au point que qu’un des personnages de la toile, rescapé du film Toy Story, se frappe la tête, comme s’il en perdait son latin!
Solo show de Kapwani Kiwanga chez Jérôme Poggi (Paris)
L’artiste canadienne d’origine tanzanienne Kapwani Kiwanga se plonge dans les guerres d’indépendance africaines avec leurs lots d’espoir et d’amertume. Pour matérialiser toute la symbolique de la décolonisation, la jeune artiste reconstitue, à partir de documents iconographiques d’époque, des bouquets de fleurs posés sur les tables de négociation. Des fleurs qui ont vocation à se faner, comme l’optimisme.
Mario Merz chez Pietro Sparta (Chagny)
Une forêt de branchages contre un mur doré, traversé par un néon énigmatique: l’œuvre extrêmement poétique de l’Italien Mario Merz, décédé en 2003, occupe presque tout le stand. En restant un bon moment à le contempler, on pourrait presque entendre un bruissement de feuille, une respiration de la nature sacralisée.
Gilles Barbier chez Georges-Philippe et Nathalie Vallois (Paris)
Vous vous rappelez les Quatre fantastiques, ce comic de Marvel? L’homme de pierre, le plus puissant mais le moins photogénique du quatuor Le facétieux Gilles Barbier a fait du super-héros un retraité fatigué, vieille chose traversée de mauvaises herbes comme d’autres de rhumatisme, ruine inutile et abandonnée.