Dur dur d’être une voiture hybride depuis le début de l’année en France. Le 1er janvier 2016 constitue en effet une date charnière puisque le bonus écologique octroyé à ce type de véhicules a fondu comme neige au soleil.

«Si les véhicules émettant moins de 20 g de CO2/km bénéficient toujours du même bonus de 6.300€, ceux compris entre 21 et 60g, c’est-à-dire la catégorie comprenant les hybrides rechargeables, ont vu leur prime fondre de 4.000 à 1.000€», explique Antoine Dussart, responsable de la communication de l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere).

Pour les hybrides classiques (non-rechargeables) aussi, la pilule est difficile à avaler. «La prime s’est réduite, d’où la légère régression des ventes d’hybrides, qui sont passées de 2,95% du marché sur les cinq premiers mois 2015 à 2,83% de janvier à mai 2016», précise François Roudier, porte-parole du Comité des constructeurs français d’automobiles.

Vers le haut de gamme

Cela dit, le secteur des hybrides n’enregistre qu’une légère inflexion, principalement grâce à la bonne santé des hybrides rechargeables ou plug-in. «La part de marché de ces dernières a fortement progressé, tout simplement parce que l’offre ne cesse de s’étoffer», poursuit François Roudier. «Il s’agit en général de voitures puissantes et chères, qui profitent de cette technologie pour faire baisser leur taux de CO2. On assiste clairement à une translation du marché vers le haut de gamme.»

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Une tendance confirmée chez Avere, où l’on constate que le nombre d’immatriculations d’hybrides rechargeables est passé de 1.091 exemplaires de janvier à avril 2015 à 2.385 exemplaires sur la même période 2016.

Le top 5 est constitué par la VW Golf GTE (478), la Volvo XC 90 (340), l’Audi A3 e-tron (322), la BMW X5 (259) et la BMW 225xe (214).