Après le stage, ils sont de meilleurs conducteurs
Témoignages•Ils ont perdu des points de permis en enfreignant le code de la route, et ont dû aller récupérer leurs précieux sésames...Coralie Lemke
Après plusieurs années passées à sillonner les routes, leur quota de points sur le permis s’est peu à peu étiolé, jusqu’à devoir passer un stage de récupération de points. Cette expérience, pas forcément agréable, a radicalement changé leur façon de conduire. A 23 ans, Maxime ne s’est jamais considéré comme un «fou du volant». Mais une accumulation de petites erreurs lui a fait perdre plusieurs points. «J’ai commencé par en perdre un bêtement à cause d’un excès de vitesse», raconte le jeune homme.
Une conduite plus sereine
Jeune conducteur, il lui fallait passer un an sans infractions pour récupérer ce point. «Mais un jour, pas loin du domicile de mes parents, j’ai grillé un feu entre l’orange et le rouge. Pas de chance, une voiture de gendarmerie patientait au feu juste en face.»
Quatre points en moins et 90€ d’amende plus tard, il est obligé de suivre un stage pour les récupérer: une expérience qui l’a refroidi. Son emploi du temps, comme son portefeuille, en ont pris un coup.
« Stage de récupération de points : 8h15 - 17h — Perrine (@JurekPerrine) 26 Février 2016 »
Depuis, il dit rouler beaucoup moins vite. «Je suis moins pressé. J’ai compris qu’il valait mieux arriver une ou deux minutes plus tard à destination.» Maxime se déplace aussi beaucoup plus en transports en commun.
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Éviter un accident
Modérer sa conduite n’évite pas seulement de perdre de l’argent et des points. C’est une affaire de sécurité et des vies sauvées. Voilà ce qu’a compris Pierre après son stage. Encore en permis probatoire, il revient d’une soirée après avoir consommé des stupéfiants. «Je ne fumais jamais avant de conduire, sauf cette fois là évidemment», explique cet étudiant de 25 ans. Il se fait contrôler et perd six points.
«Depuis, je ne fume plus avant de conduire et je ne fume d’ailleurs presque plus.» Il s’est aussi promis de ne plus utiliser son téléphone pour écrire des messages lorsqu’il conduit. «C’est vrai qu’en général, envoyer un message, ça peut attendre d’être arrivé à destination. Sinon c’est extrêmement dangereux.»
En espérant que les 326.244 autres personnes ayant participé à l’un de ces stages en 2014, selon les statistiques 2015 de la Sécurité routière, aient aussi retenu la leçon.