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LOUER•La start-up Lokora transforme la corvée de trouver un locataire en un véritable marché équitable...Antoine Magallon
«Quand on s’apprête à quitter une location, on est toujours gênés par le propriétaire. Il réalise des visites pendant qu’on est là et demande même de les faire à sa place.» Partant de ce constat, Charlotte Serre et Lucie Galichon ont eu une idée simple: «Quitte à être dérangées, autant être payées pour ça », et ont fondé Lokora. Cette start-up novatrice permet donc à l’occupant de chercher son remplaçant contre une rémunération.
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«Le locataire s’inscrit chez nous puis poste une annonce sur les sites habituels de location, explique Charlotte Serre. Ensuite nous récupérons les dossiers des candidats, nous vérifions les pièces officielles et nous sélectionnons les meilleurs profils.» Lokora se veut également comme une alternative bon marché aux agences. «On demande seulement un demi-mois de loyer au propriétaire, on reverse la moitié de cette somme au locataire sur le départ, et il n’y a aucun frais pour le suivant», détaille Charlotte Serre.
« @HoperFrance @lokora_co @Neosquat @bobdepannage MERCI :) — Bricool (@bricool_co) 25 août 2016 »
Pour un loyer de 500€, l’ex occupant empochera donc la somme de 125€, une fois les visites faites. Jeanne Delecroix, qui a rempli son logement grâce à Lokora, y voit un autre avantage de taille. «J’étais aux Etats-Unis et je ne pouvais pas rentrer, donc j’ai fait les démarches en ligne et mon ancien locataire, avec qui je m’entendais très bien, a trouvé quelqu’un en deux semaines.»
Et pour l’état des lieux?
Etape incontournable lors de la signature du bail, et souvent source de conflits entre propriétaires et locataires, l’état des lieux doit être fait, selon la loi «à l’entrée et à la sortie du logement». Mais pas forcément en la présence du bailleur (toujours dans l’hypothèse où ce dernier serait en train de flâner à Central Park). «C’est donc une tierce personne qui m’a remplacée et c’était assez rassurant car moi je ne connais rien à ces procédures», ajoute Jeanne Delecroix.
« Voici nos nouveaux clients ! Ils sont beaux, ils sont chauds et ils ont un nouvel appart grâce à @lokora_co pic.twitter.com/B7LsTxKKs4 — Lokora (@lokora_co) 2 septembre 2016 »
Un démarrage compliqué
Lancé en août, Lokora n’a pas encore trouvé son public, avec seulement deux contrats signés et 150 personnes inscrites sur le site. «Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre, mais nous ne voulions pas avoir des milliers d’adhérents sur la plateforme. Elle n’est pas prête à 100%, explique Charlotte Serre. Nous n’avons donc pas fait de communication.» Pourtant, les deux néoentrepreneuses voient grand, une levée de fond s’organise en 2017 pour tenter de récolter entre 300.000 et 500.000 €.