Micro-entrepreneur (le nouveau nom, depuis le 1er janvier, de l’auto-entrepreneur) et candidat à la propriété? «Ce profil s’est plutôt banalisé auprès des établissements financiers au fil des ans, remarque Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux.com. Les banques se sont montrées frileuses à la naissance du statut, mais ce n’est plus le cas. Elles les assimilent désormais aux professions libérales.»

Ce qui signifie que comme tout travailleur indépendant demandant un crédit, il faudra attendre d’avoir au minimum deux ans d’activité pour présenter des bilans qui attestent d’une régularité et d’un certain niveau de revenus.

«Il faut que l’activité soit en croissance et que l’apport de l’emprunteur soit significatif, au-dessus de 10%», ajoute Ulrich Maurel, président du courtier Immoprêt. Pour mettre toutes les chances de son côté, le travailleur indépendant devra aussi présenter un parcours bancaire récent exempt de découverts et une capacité d’épargne régulière.

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Les banques seront attentives au domaine d’activité dans lequel exerce l’entrepreneur. «Elles regardent d’un bon œil certains métiers, tels que plombier ou maçon, qui auront toujours un marché devant eux. En revanche, elles sont vigilantes à l’égard des secteurs moins porteurs et des micro-entreprises qui ressemblent à des emplois déguisés, c’est-à-dire lorsqu’un employeur demande à un employé de prendre ce statut», détaille Maël Bernier.

Rassurer son interlocuteur

Ces travailleurs devront aussi convaincre de la pertinence et de la solidité de leur petite affaire. «Vous devrez démontrer que vous projetez votre activité sur le long terme et que vous poursuivez une stratégie commerciale réfléchie. Vous pourrez rassurer votre interlocuteur en montrant que vous avez souscrit une assurance pour garantir vos revenus en cas d’accident, que vous avez un outil de gestion qui permet de facturer et d’encaisser dans les temps», recommande Monique Sentey, déléguée générale de l’Union des auto-entrepreneurs (UAE).

Enfin, bonne nouvelle pour ceux qui arrondissent leurs fins de mois grâce à la micro-entreprise: «Si ces revenus annexes sont récurrents, ils pourront être pris en compte dans les capacités de remboursement du prêt», indique Ulrich Maurel.