aideLe courtier en travaux, un gage de confiance?

Le courtier en travaux, un gage de confiance?

aideLes courtiers en travaux mettent en relation leurs clients et les professionnels du bâtiment
Coralie Donas

Coralie Donas

Un évier à changer, une façade à repeindre? Le risque pour le particulier est de patienter un moment avant de trouver le bon professionnel et de parfois payer le prix fort. Depuis une vingtaine d’années, les courtiers en travaux se sont positionnés comme intermédiaires entre les particuliers et les professionnels. Ils seraient environ 600 professionnels en France selon la Fédération française du courtage en travaux (FFCT), qui rassemble elle-même une centaine de membres.

Des tarifs intéressants


Pour offrir une valeur ajoutée, le courtier doit d’abord se composer un bon réseau de professionnels du bâtiment. «Il doit avoir vérifié en amont la solvabilité et les assurances des entreprises et artisans qu’il présente», détaille Sylvain Mazeau, avocat au Barreau de Lyon et président de la FFCT.

Le courtier aura aussi négocié avec son réseau les tarifs pour proposer aux clients des prix attractifs. «Notre objectif n’est toutefois pas d’apporter le prix le plus bas, même si le tarif est négocié grâce au volume d’affaires qu’apporte le courtier à l’artisan», souligne Philippe Courtoy, président de La Maison des travaux, qui rassemble 70 courtiers franchisés.

Une profession pas réglementée

Le courtier intervient gratuitement et se rémunère par une commission auprès des entreprises si elles décrochent les travaux, mais des frais de courtage peuvent parfois être facturés au client, de quelques dizaines à plusieurs centaines d’euros.

Sa prestation comprend la fourniture de devis, mais pas le suivi de chantier. Pour des chantiers très importants, les courtiers peuvent proposer la mise en relation avec des maîtres d’œuvre (économiste de la construction, bureaux d’études, architectes…) de leur réseau.

Les courtiers sont franchisés (Activ Travaux, Illico Travaux, La Maison des Travaux…) ou indépendants. Pour choisir le sien, il faudra plutôt se fier au bouche-à-oreille, car la profession n’est pas réglementée et la formation n’est pas obligatoire.

Le demandeur devra s’assurer de son ancienneté dans le métier, passer des appels à d’anciens utilisateurs du courtier», recommande Alexis Briand, président du Groupement national des courtiers en travaux indépendants (GNCTI). «Il faut exiger un contrat écrit, définissant le périmètre des responsabilités du courtier: combien de devis doit-il fournir et dans quel délai», conseille aussi Sylvain Mazeau.