Jeux, food court, fanfares... Pour faire le plein, les hippodromes ont des idées qui leur trottent dans la tête
PARI•A Vincennes, les « Dimanches Plaisirs » ouvrent le monde des courses à un public plus largeL.D.
L'essentiel
- L’hippodrome de Vincennes a lancé sa saison des Dimanche plaisirs le 19 novembre.
- Ces Dimanches Plaisirs sont quatorze journées de grands prix hippiques « pour tous ceux qui cherchent à prendre le contrepied des dimanches moroses », explique Valérie François, directrice marketing et communication du Trotteur Français.
- Objectif : attirer un public familial et dépoussiérer l’image des courses hippiques.
Des animations, des chefs street food reconnus, de la musique, de la bonne ambiance et enfin, du sport ! Bienvenue à la grande halle de l’hippodrome de Vincennes qui, à compter de ce dimanche 19 novembre, lance son grand meeting d’hiver (voir encadré). Quatorze dimanches, quatorze journées de grands prix hippiques, mais surtout « quatorze moments de plaisirs pour tous ceux qui cherchent à prendre le contrepied des dimanches moroses », explique Valérie François, directrice marketing et communication du Trotteur Français, la société mère des courses au trot.
Pratique : pour récupérer des invitations aux Dimanches Plaisirs, ça se passe iciAvec cette seconde édition des « Dimanches Plaisirs », le Trotteur Français et son hippodrome de Vincennes entendent bien dépoussiérer l’image d’une activité réservée uniquement aux fins connaisseurs du monde des courses. Une stratégie de diversification que la Fédération Nationale des courses hippiques (FNCH) encourage. « Nous nous devons de proposer des activités complémentaires pour accueillir un public différent que celui de notre cœur de cible qui est plutôt vieillissant », pointe Oisin Hopper, responsable communication et marketing de la FNCH.
Ouvrir les hippodromes sur l’extérieur
Avec ses 235 hippodromes et ses quelque 2300 courses par an, la France est la nation européenne comptabilisant le plus de circuits de course. Un palmarès, parfois difficile à assumer, notamment pour les 226 hippodromes régionaux, dont le statut d’association loi 1901 implique qu’ils fonctionnent grâce à des bénévoles et peu de courses à l’année. Moins de vingt journées par an pour certaines structures.
« C’est pourquoi il faut exploiter le site et diversifier ses activités, détaille Hosin Opper. Proposer l’infrastructure pour des événements professionnels, comme des séminaires ou des team building, mais aussi pour des opérations grand public, type salons ou foires. » Objectif : faire connaître le lieu pour qu’une personne venue sur un événement autre, s’y rende demain découvrir les courses hippiques.
Toutes les tranches d’âge
De Cabourg à Vincennes, en passant par Nantes ou Lyon, tous les hippodromes se mettent au pas de course pour séduire un nouveau public. Au programme : nocturnes en semaine pour les jeunes actifs et journées à thème le weekend pour les familles. « Nous nous adressons à toutes les tranches d’âges et toutes les catégories socioprofessionnelles », soutient Osin Hopper, dont le mot d’ordre est la mixité lorsqu’il s’agit d’accompagner les hippodromes dans la création d’évènements.
« Avec l’ampleur de l’offre de sorties disponibles sur Paris, pour convaincre, il faut réussir à proposer quelque chose d’un petit peu différent », souligne Valérie François à propos des Dimanches Plaisirs de Vincennes. Un défi que l’hippodrome a relevé haut la main l’an passé, avec ses 5 000 à 10 000 spectateurs par dimanche, à l’occasion de la première édition. Victoire d’autant plus savoureuse « qu’in fine les gens sont fidèles, ils reviennent » grâce au spectacle des courses, qui reste l’activité la plus appréciée de ces journées.
À lire aussi