Le rêve américain se vit à Vincennes
Hippisme•Le Grand Prix d’Amérique souffle ses cent bougies ce dimanche 26 janvier avec une course plus ouverte que jamaisAugustin Chalot
L'essentiel
- Dimanche sur la piste de l’hippodrome de Paris-Vincennes, le Grand Prix d’Amérique fête son centenaire.
- Les jeux sont ouverts pour succéder à Jean-Michel Bazire et « Belina Josselyn ».
- Laurent Bruneteau, speaker star de l’hippodrome de Vincennes et observateur privilégié, nous livre ses favoris ainsi qu’un pari.
18 étoiles sur le circuit très américain de Paris-Vincennes. Pour le centenaire du mythique Grand Prix d’Amérique, les meilleurs drivers de la saison 2019 du trot attelé s’élanceront dimanche 26 janvier sur les 2.700 mètres qui les séparent de la victoire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le casting de cette édition anniversaire est relevé. Laurent Bruneteau, speaker star de l’hippodrome de Paris-Vincennes et observateur privilégié, nous livre ses favoris ainsi qu’un pari.
Cette année, plusieurs chevaux arrivent en même temps au meilleur de leur forme. Mais si la course semble très ouverte, trois favoris se dégagent quand même pour Laurent Bruneteau. « La principale favorite est Belina Josselyn, la tenante du titre. » La jument entraînée par Jean-Michel Bazire, grande star du trot attelé, a eu du mal à se mettre dans le bon tempo cette année, mais semble retrouver ses qualités au meilleur moment : « Elle a gagné de façon brillante le grand prix de Belgique, la dernière course qualificative pour le Grand Prix d’Amérique. Je la sens capable de s’offrir le doublé après sa victoire en 2019 », assure le commentateur.
Le retour de « Bold Eagle » ?
La jument de neuf ans, pourrait donc rejoindre au palmarès Bold Eagle, seul cheval double vainqueur de l’épreuve encore en activité. Celui-ci, malgré son âge, 9 ans lui aussi, se présente à son Cinquième Grand prix d’Amérique. Vainqueur en 2015 et 2017, second en 2018 et sixième en 2019, « Bold Eagle est moins performant qu’à son apogée, mais pour moi il est encore parmi les favoris cette année », glisse l’observateur. Autre information importante, il sera drivé par Eric Raffin, qui vient juste de rafler le sulky d’or après vingt ans de domination de Jean-Michel Bazire. « Il sera le cheval le plus riche de la course et pourrait même dépasser le cheval ayant gagné le plus d’argent en course dans l’histoire du trot. »
Jean-Michel Bazire fait fort en présentant un deuxième cheval de son écurie, Davidson du Pont. Le cheval de 7 ans est actuellement dans la forme de sa vie, « il a gagné le grand prix de Bretagne, première course qualificative de la saison 2019 et il reste sur une très belle performance au grand prix de Belgique. Il faudra compter sur lui pour la victoire finale. » Seule interrogation, l’identité de son driver. Franck Ouvrie, qui le dirige habituellement « pourrait laisser sa place à Jean-Michel Bazire, qui devra choisir son cheval pour la course ».
« Facetime Bourbon » en embuscade
Mais le Grand Prix d’Amérique 2020 ne se limitera pas à un duel entre les deux géants du trot attelé. « Je vois bien Facetime Bourbon rafler la victoire », sourit Laurent Bruneteau, « C’est un petit jeune avec beaucoup de talent. Il a gagné le Critérium continental, une course très importante, et enchaîne les bons résultats. » Ce cheval de 5 ans, piloté par Björn Goup, star du trot suédois, a couru 21 courses et en a gagné 18. « C’est exceptionnel ! Il est la grosse valeur montante et son talent pourrait compenser son manque d’expérience. »
Notre dossier Grand Prix d'Amérique
Outre ces quatre favoris, Laurent Bruneteau met une petite pièce sur un challenger, Excellent. « Lui aussi est un jeune talent qui monte, il n’arrive qu’en sixième ou septième position des parieurs, mais je le crois capable de créer la surprise. Il a le profil pour gagner ! » Excellent, un nom qu’il devra mériter ce dimanche 26 janvier s’il veut déjouer les pronostics et emporter son premier grand trophée.