ID INTERVIEWL’Impératrice: «On fait de la musique cocktail»

L’Impératrice: «On fait de la musique cocktail»

ID INTERVIEW«20 Minutes» part à la recherche des nouveaux talents français…
Propos recueillis par Constance Daulon

Propos recueillis par Constance Daulon

Charles, David, Flore, Hagni, Martin, Tom. Voilà comment répondre d’emblée à la question qui circule sur les réseaux depuis trois ans: «Mais qui est donc cette Impératrice?» Ces six (jeunes) personnes forment ce groupe pop qui allie avec intelligence instruments et machines électroniques, références cinématographiques et passion pour le live.

Révélée grâce aux internets fin 2012 avec un premier EP éponyme, L’Impératrice en a depuis sorti deux autres: Sonate pacifique en 2014 et Odyssée en octobre dernier. Actuellement en tournée dans l’Hexagone, le groupe se dévoile à visages découverts pour faire des présentations comme il se doit.

Actu

Charles: Nous allons bientôt sortir le clip d’Agitation tropicale, extrait de notre dernier EP. Nous sommes aussi parmi les finalistes du prix Deezer-Adami. Les résultats seront donnés en avril. C’est cool même si on ne s’y attendait pas du tout.

Tom: C’est un coup bas de notre manager! (rires)



Genre

Charles: De la pop, mais nous sommes plus proche de celle de Michael Jackson que de…

Flore: Louane?

Charles: Exact, on est plus disco. On peut dire qu’on fait de la musique cocktail avec un aspect cinématographique important et un autre plus dansant.

Influences (pour des raisons pratiques, ils ont eu le droit d’en nommer une seule)

Charles: François de Roubaix, compositeur de films comme Dernier domicile connu et Chapi Chapo. Il y a chez lui à la fois de la légèreté dans ses compositions et de la mélancolie. Selon moi, le son parfait procure de la joie et de la mélancolie.

Hagni: De mon côté, c’est LCD Soundsystem. Je fais partie de la team contente de leur retour sur scène!

Tom: Paul Williams même si je radote un peu. Il a notamment composé la bande originale du film Phantom of the Paradise de Brian de Palma et a travaillé avec Daft Punk sur le morceau Touch.



Martin: J’ai aussi peur de radoter mais ça sera Prince pour son côté showman, génie, multi-instrumentiste, ses mélodies et le personnage.

Flore: La pop des Beatles. C’est le groupe qui m’a le plus marqué et que j’ai le plus écouté. J’aime aussi  le format de leurs chansons.

Formations

Charles: J’ai appris sur le tas. J’étais journaliste et je pianotais à côté. C’était un loisir au début.

Hagn : Avec Tom et David, on fait de la musique depuis huit ans. David et moi avons été formés en classique au conservatoire à Paris.

Tom: Je joue de la guitare et de la batterie pour lesquels j’ai pris quelques cours.

Martin: Après quelques cours de guitare vers 15-16 ans,  je me suis débrouillé tout seul ensuite. Au départ, ce n’était pas sérieux au départ, j’improvisais avant de m’y mettre après à fond.

La création

Tom: Lors des répétitions, on voit petit à petit ce qu’il faut adapter pour le live. Mais ça dépend aussi des morceaux.

Charles: L’avantage du live, c’est de pouvoir faire des tests constamment.  C’est assez intéressant.

Flore: Ca ne se ressemble jamais. On a dût jouer le dernier EP cinq fois et c’était tout le temps différent. En plus, le public est assez réceptif.



La scène

Charles: Parfois, on peut être jusqu’à neuf personnes en live. C’était le cas à la Gaîté Lyrique où des cuivres nous ont rejoints. C’est cohérent d’être nombreux pour cette musique. C’est aussi un choix technique : il n’y a pas de machines mais plus d’humains. Ca nous permet d’être à la fois organiques et synthétiques.  Il faut ce mélange. On veut également marquer la différence entre le live et le studio. Le live se construit différemment, c’est plus dynamique et on offre quelque chose au public.

Hagni: Si on était deux sur scène, ça serait aussi moins amusant pour nous.

Martin: C’est dansant mais pas forcément club car nous n’avons pas cette culture des boîtes.

Flore: Par exemple, on a déjà joué à 19 heures, qui n’est pas le moment où l’on pense danser, et le public s’est mis à bouger spontanément. L’idée est de faire déhancher quelle que soit l’heure.

Les projets

Charles: On aime le format de l’EP pour l’instant. Avec un album, il y a une sentence : ça passe ou ça casse. Faire un EP, c’est plus diffus. Et le groupe existe plus grâce au public qu’aux médias. Sans oublier que Odyssée est notre vrai premier EP. Nous sommes arrivés à maturation, il est moins branleur.

En concert le 5 mars au festival Avec le temps à Marseille, le 11 mars à Reims, le 17 mars à Grenoble, le 14 avril au Printemps de Bourges, le 4 juin au festival We Love Green à Paris et le 8 juillet au festival Days off à Paris.