L’investissement responsable en quatre questions
ÉPARGNE•Donner du sens à son épargne. C'est sans doute la façon la plus simple de présenter l'épargne responsable. Vous voulez en savoir plus ? 20Minutes vous dit toutS.T.
Placer de la valeur en suivant ses valeurs à soi, c’est la promesse de l’épargne responsable. Qu’en est-il dans les faits ? Faut-il différencier l’épargne verte de l’épargne solidaire ; et ce type d’investissement est-il rentable ? 20Minutes répond à vos questions.
1- C’est quoi, exactement, une épargne responsable ?
« Une épargne responsable donne la possibilité aux citoyens de mettre leur argent à disposition des initiatives qui feront le monde solidaire et durable de demain », explique Julien Vidal, auteur de Redonner du pouvoir à son argent. « Contrairement à l’épargne classique, l’épargne responsable inclut des critères environnementaux ou sociaux », précise Camille Prigent, fondatrice d’ Investir éthique, le guide de l’investissement socialement responsable (ISR).
2- Est-ce rentable ?
« De nombreuses études montrent que la rentabilité est au rendez-vous, se réjouit Camille Prigent. Cela s’explique notamment par le fait que les entreprises responsables sont moins exposées au risque de controverses, qui pourraient faire chuter leur cote en bourse. » Julien Vidal encourage également les épargnants à prendre en compte la gratification non financière qu’entraîne le fait de soutenir des projets positifs, « autrement plus satisfaisante sur le long terme ».
3- Y a-t-il des critères sociaux à prendre en compte ?
« Le fondement de l’épargne responsable est la prise en compte de critères sociaux aussi bien qu’environnementaux », expose Camille Prigent. « Certains outils permettent d’identifier les produits d’épargne les plus vertueux, complète Julien Vidal. Les épargnants peuvent se tourner vers l’application Rift ou le label Finansol, qui est le plus exigeant en la matière. »
4- Exclusion ou impact investing, quelle différence ?
« Pratiquer l’exclusion consiste à éviter d’investir son épargne dans des entreprises qui ne seraient pas responsables du point de vue social ou environnemental, décrit Camille Prigent. L’impact investing procède d’une philosophie inverse, qui consiste à générer des conséquences positives à travers l’investissement financier. » Deux pratiques à mener de pair selon Julien Vidal. « Il faut exclure les entreprises dont l’impact est le plus délétère tout en soutenant les structures dont l’impact positif est le cœur de métier. » Dans cette optique, ne pas hésiter à aborder le sujet avec son conseiller financier « pour se donner les moyens de transformer son épargne en épargne responsable », conclut Camille Prigent. La meilleure manière d’investir son temps !