Partir au rythme des soirées folles
itinéraire•A moins de trois heures d'avion de la France, ces dix spots sont incontournables pour leurs nuits festives...Lou Ducreux et Petunia James
Nous vous proposions cinq villes où passer des nuits endiablées... Vous êtes restés sur votre faim. Nous avons donc revue notre copie: désormais, découvrez les dix villes où tout un fêtard trouvera son bonheur à seulement quelques heures de vol de la France.
Amsterdam, Pays-Bas
Quand on se rend à «dam», on aime aller droit au but. Zappez donc le très «old school» quartier rouge, et filez directement vers Leidseplein: cafés, restaurants, cinés, casinos, tout y est… Surtout les clubs! Incontournable, le Paradiso est aussi une valeur sûre, on s’y retourne la tête depuis 1968. Dans cette ancienne église, on accueille aussi des concerts d’étoiles montantes de la musique comme St. Vincent. Autre lieu où la fête bat son plein au pays des tulipes, le Jimmy Woo. Le plafond de son sous sol, tapissé d’ampoules très seventies, transporte dans un autre monde les amateurs de cocktails originaux et de musique. Et si vous n’êtes pas agoraphobe, allez faire un tour au Club Air qui peut accueillir jusqu’à 1800 personnes. Ses casiers électroniques pour laisser ses affaires sont bien pratiques!
Londres, Angleterre
Les meilleurs clubs d’Europe sont ici, tout simplement parce qu’il n’y a pas meilleur fêtard qu’un ressortissant anglais. Contrairement à d’autres villes (comme Paris par exemple), la fête démarre dès 20/21h! Avant vous aurez déjà pris un verre dans un des nombreux pub made in London. Pour danser sachez que le hip-hop, le dudstep et l’électro rythment les nuits londoniennes, spécialement dans l’est au Xoyo, où s’est déjà produit Mark Ronson, ou à la Fabric et ses incroyables soirées «Wetyourself!». Mais si vous voulez vous rendre dans une institution qui ne déçoit jamais, traversez la Tamise pour pénétrer dans le temple de la nuit du Ministry of Sound.
Istanbul, Turquie
A mi chemin entre l’orient et occident, la capitale turque a su aménager folklore et modernité. Les soirées y sont bouillantes, centrées sur la musique électronique, et parfois même étalées sur chaque étage d’un immeuble entier. Ici les rooftops sont légions, surtout près de l’immense artère Taksim, et parfaits pour aller boire un verre et commencer à s’échauffer comme au Balkon. Pour la valeur sûre, et si vous êtes adeptes de l’électro on se dirige à l’Indigo, dans le très tendance quartier de Beyoglu. Enfin, au Reina, en bord du Bosphore, toute la jet set se donne rendez-vous et y arrive par bateau. Un certain sens du style. Vous êtes plus d’humeur fun? L’Off Pera, avec sa pop européenne et turque, est fait pour vous!
Bruxelles, Belgique
La cité de la bière compte son lot d’endroits propices aux grosses soirées comme on les aime. Ici, on vient surtout pour la qualité de l’électro, la house et de la techno. Commençons par le Fuse, qui a reçu son lot de DJ prestigieux: Paul Kalkbrenner, Agoria, Boys Noize et Aphex Twin pour ne citer qu’eux. On aime le son bien sur, mais aussi son ambiance décontractée qui invite résolument à se lâcher. Sur cette mouvance électrique La Vilaine est aussi un bon endroit pour enflammer le dancefloor. Enfin, à partir de 23h du jeudi au samedi, The Wood, situé dans le Bois de La Cambre, est le rendez-vous des jeunes branchés qui aiment profiter de certaines de ses soirées en plein air.
Zagreb, Croatie
Encore confidentielle, la capitale croate est un vrai bon plan pour les fêtards en quête de nouveauté. Au lac Jarun, un peu en marge de la ville, un fantastique club à ciel ouvert vous attend. Il s’agit de l’Aquarius qui rappelle un peu l’ambiance Ibiza sans pour autant avoir à rougir de sa grande sœur. Pour les fans de musiques alternatives, c’est au Mocvara qu’il faut se rendre. C’est l’un des premiers lieux de fête qui a émergé à Zagreb il y a un peu plus d’une dizaine d’années. Plus underground, mais très tendance dernièrement, le Klub. Son principal avantage est qu’il se trouve non loin du Beertija, un bar à bière réputé où commencer sa soirée. Enfin, pour folklore, il est toujours intéressant d’aller faire un tour au Club Roko qui ne joue presque que des standards croates!
Ibiza, Espagne
Comment ne pas parler d’Ibiza, l’île la plus déjantée du monde. Ici, les clubbers font la fête tout le temps et partout. Depuis le début des années 70, c’est le rendez-vous de la jet-set. De cette époque subsiste encore sa boîte de nuit la plus cotée, l’Amnesia, une institution. «Ibiza ne sera jamais has been, admet Breno Pinto, fondateur de l’agence Destination-Clubbing. La musique revient de plus en plus à des valeurs originelles comme celles de la house par exemple.» A quelques kilomètres de là, le Privilège, plus grand club de la planète. Dans ses 10.000 m², les DJs du monde entier viennent mixer chaque été pour enflammer chaque jour 15.000 personnes.
Marrakech, Maroc
Plus au sud, les fêtards débarquent dans un autre «gros spot de fête», selon Breno Pinto: Marrakech. La cité rouge est passée de «destination confidentielle à destination de masse dans laquelle les structures se développent», continue-t-il. C’est autour du centre névralgique, l’avenue Mohammed VI, que les oiseaux de nuit trouvent leur bonheur. Au Pacha, plus grande boîte du continent africain, la clientèle hétéroclite se disperse dans trois salles où les watts fonctionnent à plein régime. Dernier né des clubs marrakis, le Maj change d’ambiance presque tous les soirs. Les visiteurs s’y défoulent sur des tubes récents mais aussi sur d’anciens hits électros.
Tel-Aviv, Israël
Cap vers l’Est, direction Tel-Aviv. En Israël, on la compare à la grosse pomme en l’appelant «la ville qui ne dort jamais». L’office de tourisme s’est même taillé un slogan sur mesure: «Oubliez ce que vous avez entendu: la légende de la vie nocturne à Tel Aviv n’est qu’un avant-goût de la réalité.» Les jeunes habitants sortent tous les soirs de la semaine, qu’importe la saison. C’est autour du boulevard Rothschild qu’il faut se rendre pour trouver les boîtes les plus prisées. Les trentenaires branchés se rejoignent au Jimmy Who. Sa déco vintage, ses table en bois, son ambiance tamisée et sa musique new age font son succès.
Mykonos, Grèce
A quelques milles de là, les clubbers mettent pied à terre dans l’un des spots les plus renommés pour ses nuits festives: Mykonos. «C’est devenu un endroit vraiment prisé et pas seulement par la clientèle habituelle (les homosexuels y ont leurs habitudes depuis des dizaines d’années ndlf), admet Breno Pinto. Les soirées de l’île n’ont jamais cessé d’évoluer et de s’ouvrir à tout type de tendance.» Deux endroits incontournables où clubber: les plages Paradise et Super Paradise se qui réinventent chaque saison.
Berlin, Allemagne
Enfin, comment parler des destinations festives sans évoquer la ville underground par excellence? La réputation de Berlin et de ses soirées n’est plus à faire. Dans la capitale allemande, on fait la fête depuis toujours sur de l’électro ou du rock alternatif dans de vieux entrepôts ou des squats désaffectés. Mais depuis quelques mois, une nouvelle mode s’est installée à Friedrichshain… Danser avant d’aller travailler. Exit les cocktails alcoolisés et bonjour le café. L’ambiance est beaucoup plus joyeuse et la clientèle se rapproche un peu des hippies des années 70. Le concept, qui s’installe petit à petit dans bon nombre de métropoles, pourrait rapidement se transformer en tendance mondiale. Après la folie des «after», voici donc celle des «matinales». Autant dire que la fête ne s’arrête jamais.