On a testé le snowboardcross et le skicross comme à Sotchi 2014

On a testé le snowboardcross et le skicross comme à Sotchi 2014

Marion Buiatti

Marion Buiatti

TEST – Notre reporter de l’extrême ne recule devant rien. Après le snowboard et le ski slopestyle, c’est au snowboardcross et au skicross qu’elle s’attaque. Les athlètes de Sotchi 2014 n’ont qu’à bien se tenir…

Les disciplines performées aux JO d’hiver, ça a toujours l’air facile. On ne s’en rend pas compte comme ça, mais la télévision a tendance à minimiser l’effort fourni par les athlètes. C’est donc en toute insouciance que je suis partie le nez au vent, telle une bienheureuse, pour tester le boardercross.



Boardercross: ski ou snow, il faut choisir... par 20Minutes


Alors que je regarde, fascinée, des ados s’entrainer en slopestyle avec airbag à l’appui, Etienne Pessey, responsable du snowpark du Grand Bornand, arrive. Il est chargé de me faire découvrir le parcours ouvert au grand public. Ou plutôt « débutant avec deux bosses et des virages relevés. Il est assez fréquenté, surtout pendant les vacances scolaires de février… Et là, comme il ne fait que 10 mètres de largeur, tu ne t’arrêtes pas sinon tu te fais shooter. »

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Cartes sur table

La couleur est clairement annoncée. Il va falloir oser, s’engager dans des whoops (série de bosses), des sauts, suivre le mouvement du boardercross sans que mes jambes flagellent. Techniquement, il faut un peu plus d’une minute au quidam un peu rodé sur sa planche pour faire amende honorable sur le parcours… Disons que la première fois, j’ai bien du mettre un quart d’heure tant la vitesse et les sensations m’avaient pris de court.

« Ton deuxième essai, à part la sortie de piste, c’était pas mal », me rassure Etienne. Je ne suis tout de même pas convaincue… D’autant plus qu’il me confiera par la suite qu’il vaut mieux savoir descendre toutes les couleurs de pistes avant de se lancer dans un boardercross, car c’est tout de même « dangereux ».

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L’heure du skicross a sonné

Après des émotions contradictoires. Ma fierté d’avoir réussi à terminer le circuit en bonne et due forme les pieds emprisonnés sur une planche ne prendra pas le dessus sur la joie de retrouver ma paire de skis. Plus à l’aise, je suis prête à prendre des risques et je ressens enfin le plaisir de sillonner les vallons du parcours.

« Le boardercross, ça donne autant d’adrénaline qu’un grand huit ! », assure Michaël, un des shapers du snowpark. Une remarque juste si on laisse toute appréhension de côté. Quand on s’embarque dedans, il faut y aller à fond, même si le risque zéro n’existe pas.

En tous cas pour ma part, que ce soit en snowboard ou à skis, le verdict d’Etienne Pessey est sans appel : « Tu ne serais pas qualifiée à Sotchi. » Bon, il me reste quatre ans pour me préparer avant Pyeongchang 2018.

MARION BUIATTI