Usage du big data, robots, trains autonomes, récupération d’énergie et capteurs… Telles sont les innovations actuellement en développement dans les locaux de l’entreprise ferroviaire: «Nous travaillons sur les technologies qui vont contribuer à la mobilité de demain», assure Carole Desnost, directrice innovation et recherche SNCF. Accompagnée de Valéry Versailles, responsable du département Système ferroviaire chez SNCF, les deux spécialistes font le point sur cinq projets en cours.

>Un train autonome pour faire circuler plus de trains en toute sécurité

Illustration train autonome. Crédit image: Bellemont

Sujet majeur de recherche: l’autonomie des trains. Concrètement, dans le train de demain, à horizon 2020, certaines opérations seront automatisées pour, entre autres, améliorer la sécurité et faciliter les opérations de maintenance. «Le but est de gagner en capacité et en productivité grâce à des systèmes automatisés», commente Valéry Versailles. Les trains seront notamment équipés de capteurs et d’autres éléments pour la détection d’obstacles.

>Des robots pour aider les voyageurs

Les robots sont utilisés dans plusieurs domaines: «Ils renseignent les voyageurs dans plusieurs langues, effectuent du nettoyage, de la surveillance, etc.», explique le responsable du département Système ferroviaire à la direction de l’innovation et de la recherche. Pour répondre aux questions des voyageurs en gare, des robots sont actuellement en test dans l’Ouest de la France.

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Un agent fait rouler un prototype de robot de maintenance. Crédit photo: SNCF

En dehors des gares, d’autres robots seront aussi présents pour surveiller les infrastructures et les trains. Les responsables SNCF jouent la carte de la complémentarité homme-machine, en envoyant des robots dans les endroits où les agents ne peuvent pas se rendre, comme sous les trains par exemple.

>Faciliter le déplacement en gare grâce au numérique

La gare du futur est une gare connectée. Crédit photo: SNCF

«Grâce à des logiciels spécialisés et à des caméras, SNCF étudie l’agencement des gares pour simplifier les déplacements des voyageurs», explique Carole Desnost. En effet, en période de pointe il devient parfois difficile de se déplacer rapidement. Ce à quoi l’entreprise souhaite remédier.

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Les travaux portent sur les moyens de faciliter le repérage (pas seulement visuels, mais aussi acoustiques, thermiques, olfactifs ou tactiles) pour rassurer les voyageurs et optimiser leur sentiment de sécurité. Ces technologies permettront aussi de mieux guider et répartir les flux (par exemple, une signalétique «intelligente», capable de s’adapter en temps réel à l’état de la gare).

>Le big data pour prévoir la maintenance

A l’aide de capteurs placés sous les trains, les équipes SNCF traitent des données techniques. Nos deux spécialistes SNCF l’annoncent: «L’impact sur le voyageur est indirect, mais le big data permet de faire de la maintenance prédictive et donc de limiter les aléas.»

>Réutiliser l’énergie au freinage pour faire des économies

Illustration système de stockage d'énergie. Crédit image: SNCF

Certaines voitures (hybrides ou électriques) récupèrent de l’énergie au freinage. Pour le train, le même principe est à l’étude: «On pourrait réutiliser l’énergie au freinage grâce à des systèmes de stockage à bord des trains où le long des voies.

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Cette énergie pourrait servir, par exemple, à alimenter les équipements présents dans les gares ou dans les trains», explique le responsable SNCF, Valéry Versailles.