Métier méconnuReportage avec Bettina, technicienne SE

Reportage avec Bettina, technicienne SE

Métier méconnuA la gare de Vaires-Torcy, nous sommes partis à la rencontre de Bettina, une cheminote au métier peu connu...
Jade Raffat

Jade Raffat

Vous ne la verrez jamais ou presque. Bettina Moreau, technicienne de la signalisation électrique (SE), un métier SNCF peu connu du public, est pourtant essentielle à nos voyages. «Je suis une des personnes qui permettent aux trains de rouler, mais mon métier reste peu connu des voyageurs», lance la jeune femme. En charge notamment de maintenir en état quelques-uns des 1.245 postes électriques du réseau ferré français, découvrez le quotidien de Bettina…

Sa mission: entretenir les voies ferrées

Les journées de Bettina commencent toujours avec le briefing du matin. «Les équipes se retrouvent au local pour faire le point sur la nuit. Puis, elles partent sur la maintenance des signaux en petit groupe», explique Mickael Dubois, le chef d’équipe. Dans le secteur de Vaires (Seine-et-Marne), ils sont quatorze agents «Signalisation Electrique» répartis en trois groupes de travail dont cinq personnes en apprentissage. Bettina et les autres agents suivent un planning mensuel mais «il n’y a pas de routine», commente la jeune cheminote. Après la réunion, direction la voie ferrée pour les équipes. Avant que Bettina ne travaille sur le rail, ses collègues sécurisent le chantier et s’assurent du bon fonctionnement des panneaux lumineux situés aux alentours.

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A la découverte du métier de technicien de la... par jade-coulissessncf

Une fois le secteur sous contrôle, la technicienne lubrifie une aiguille et s’assure que le système d’aiguillage est sous tension. Ce système est destiné à faire basculer les trains d’une voie à une autre. Il fait froid en ce mois de décembre, la jeune femme porte une épaisse polaire en plus de son gilet orange et fluorescent et ses chaussures de sécurité. Elle commente: «On passe 75% du temps dehors. C’est un métier un peu physique.» Les 25% du temps restant, les agents de la signalisation électrique effectuent des contrôles au point relais du poste d’aiguillage (qui commande les signaux et les appareils de voies). Aujourd’hui, Bettina effectue un contrôle de sécurité. Elle vérifie que le courant électrique soit sous tension entre le bâtiment et les voies grâce à un petit appareil carré: un voltmètre.

Un métier méconnu, mais aux missions variées

En tant que techniciens de la signalisation électrique, les agents sont multi-casquette et sont amenés à participer aux travaux pour la création d’installations ou encore à travailler sur des projets avec des prestataires extérieurs. Malgré la richesse des missions, le métier peine parfois à convaincre. «L’électrique fait peur et semble très technique, explique Bettina. Le milieu n’attire pas beaucoup, surtout chez les femmes (voir encadré ci-dessous).» Pourtant la technicienne s’y épanouit.

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A 24 ans, elle suit actuellement une formation interne depuis deux ans dans différents centres de signalisation électrique, «jusqu’à avoir les bases suffisantes pour partir seule en mission», explique-t-elle. Avant d’entrer chez SNCF, elle a fait un bac professionnel électronique, suivi d’un BTS: «J’ai regardé sur le site de l’entreprise et ce poste correspondait à ce que je voulais faire», raconte la technicienne. Evidemment, il faut avoir certaines qualités pour ce métier: «Etre en forme, savoir communiquer et être autonome», annonce la technicienne. Avant d’ajouter: «J’aime mon métier, j’ai les mains sales mais ça me plaît. Je peux comprendre que cela gêne certaines personnes et qu’elles préfèrent travailler au sec, mais moi j’aime être dehors et effectuer des missions variées.» Un travail d’extérieur au service des voyageurs…



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