A l’occasion de la COP21, «20 Minutes» et l’Agence française de développement (AFD) vous proposent de choisir l'un de ces 5 projets en Méditerranée que vous souhaitez voir mis à l’honneur dans notre cahier «Climat» du 3 décembre.

Institution financière, l'AFD est au cœur du dispositif français de l'aide publique en faveur des pays en développement et de l'Outre-mer. Son objectif est de promouvoir des trajectoires de développement durables d’un point de vue économique, social et environnemental.

Jordanie: dépendre moins du pétrole et développer l’énergie solaire

Ce projet c’est quoi? En 2014, Proparco — sigle pour «promotion et participation pour la coopération économique» —, filiale de l’AFD, et la Berd (banque européenne pour la reconstruction et le développement) ont accordé 50 millions de dollars pour la construction d’un des premiers parcs solaires de Jordanie.

Ce projet pourquoi? Le pays dépend quasi-intégralement des énergies fossiles. Pour palier à ce problème, des efforts en faveur de l’énergie solaire, sont faits.

Ce projet pour qui? Trois centrales photovoltaïques sont en cours de construction et le parc, premier du genre en Jordanie, permettra la production d'une énergie propre, à des tarifs inférieurs à celui des centrales thermiques actuellement en activité.

Maghreb: adapter l’agriculture aux évolutions climatiques et sécuriser les revenus agricoles

Ce projet c’est quoi? Le programme Accagrimag piloté par l'AFD incite les acteurs du secteur agricole à réfléchir sur leur dépendance et à trouver des solutions alternatives, comme une adaptation de l'agriculture pluviale aux changements climatiques, et notamment aux sécheresses.

Ce projet pourquoi? Au Maroc et en Tunisie, l'agriculture est pour l'essentiel liée aux pluies. Les aléas climatiques sont donc sources d'incertitudes, de baisse de productivité et de revenus pour les agriculteurs.

Ce projet pour qui? Cette expertise sera créatrice d'emplois et sécurisera l'alimentation de la population comme les revenus des agriculteurs.

Maroc: mieux régir l’eau potable et organiser plus efficacement sa distribution dans les villes

Ce projet c’est quoi? Améliorer le rendement du réseau d’eau potable autour de 75% d’ici à 2019. Parallèlement, réduire les charges d’exploitation.

Ce projet pourquoi? Le plan national d'assainissement (PNA) marocain vise à rénover la collecte et le traitement des eaux usées. D'ici à cinq ans, le traitement des eaux collectées devra atteindre les 60% et celui du raccordement au réseau d'assainissement en zone urbaine, les 80%.

Ce projet pour qui? A terme se sont 260 agglomérations qui seront concernées par ce projet de l'AFD qui doit améliorer les conditions sanitaires et préserver les ressources en eau du royaume.

Turquie: recycler les boues d’assainissements et réduire la pollution environnementale

Ce projet c’est quoi? La construction d’un projet innovant, soit une unité de séchage des boues d’assainissement pour remplacer le charbon dans le processus de fabrication du ciment.

Ce projet pourquoi? Le traitement des eaux usées est un grave problème en Turquie. Moins de 50% de la population est desservie. La région d’Izmit/Kocaeli, par exemple, produit 40.000 tonnes de boues d’assainissement par an, qui s’ajoutent aux 300.000 tonnes produites par les industries du coin…

Ce projet pour qui? Cette technique novatrice évite ainsi l'utilisation des boues d'assainissement en agriculture, un des facteurs premier de pollution des sols. C’est une approche plus écologique pour un apprentissage de meilleures pratiques de gestion environnementale.

Turquie: reboiser les forêts et stocker encore plus les gaz à effet de serre

Ce projet c’est quoi? La Turquie a engagé une politique de reforestation: reboiser 30% du territoire en 2023. Depuis 2008, c'est ainsi plus de 400.000 ha/an d'arbres qui ont été replantés. A noter que l'effort concerne aussi la lutte contre les incendies et l'érosion.

Ce projet pourquoi? La forêt turque, qui recouvre plus du quart du territoire national, a été fortement dégradée depuis des années, du fait de son exploitation économique, du développement urbain et du surpâturage. Aujourd'hui, l'érosion qui la touche est l'une des plus fortes du monde.

Ce projet pour qui? Le pays veut préserver sa capacité de stockage du carbone émis par les activités humaines. La Turquie est en effet le 22e émetteur mondial des gaz à effet de serre.