ENVIRONNEMENTClimat: Dernière chance pour se mettre d'accord sur un texte clair

Climat: Dernière chance pour se mettre d'accord sur un texte clair

ENVIRONNEMENTLes négociateurs sont à la peine, alors que la COP21 commence dans un mois...
N.Beu. avec AFP

N.Beu. avec AFP

Chaud chaud chaud. Malgré une semaine de discussions à Bonn, les négociateurs chargés de préparer un projet d'accord sur le climat en vue de la conférence de Paris (COP21) sont toujours à la peine et n'ont plus vendredi que quelques heures pour boucler un texte clair.

Ce round de négociations est en effet le dernier avant le grand rendez-vous de Paris fin novembre, où un accord mondial permettant de juguler la hausse du thermomètre sous la barre des +2°C est censé voir le jour sous l'égide de l'ONU. Sous pression, les négociateurs de 195 pays devraient passer les dernières heures qui leur sont imparties à toiletter un projet peu lisible qui a triplé de volume au fil des jours. Ils doivent travailler à huis clos, les observateurs ayant été interdits d'accès.

Pris par le temps

Jeudi soir, une certaine confusion régnait à l'assemblée plénière, où certains des médiateurs, appelés à la rescousse, faisaient état de progrès, tandis que d'autres évoquaient «un recul». «Il faut travailler, jusqu'à la fin. On aura des avancées sur certains sujets. On évaluera vendredi collectivement si le texte» pourra servir de base de négociation pour Paris, a souligné jeudi soir la négociatrice française Laurence Tubiana, qui veut voir des avancées positives. «Il y a une volonté de travailler» pour être au rendez-vous de Paris, a-t-elle encore fait valoir.

Les négociateurs avaient pour mandat de passer à la vitesse supérieure pour produire un texte concis, présentant clairement les grandes options à trancher à Paris. Mais très vite, ils se sont retrouvés confrontés au manque de temps, faute d'avoir entamé de vraies négociations au cours des trois précédents rounds de pourparlers qui se sont tenus cette année. Ils ont été aussi contraints de reprendre une nouvelle fois une mouture qui avait été amputée de certaines propositions-clé.

Ces coupes avaient en effet provoqué en début de semaine une bronca des pays en développement, furieux de ne pas y retrouver leurs revendications essentielles: par exemple l'objectif de limiter à 1,5°C le réchauffement mondial, ou encore la garantie du financement de leurs politiques climatiques par les pays riches. De fait, cette semaine à Bonn aura ravivé la traditionnelle fracture entre pays développés et en développement, qui caractérise depuis toujours les négociations sur le climat.