DépensesUne meilleure isolation pour de meilleures économies

Une meilleure isolation pour de meilleures économies

DépensesLes solutions pour mieux isoler son logement et réduire ses dépenses en énergie...
Thierry Weber

Thierry Weber

Passer l’hiver sans faire chauffer le portefeuille? C’est possible, avec un mot clé, l’isolation. Bâtiment neuf ou rénové, il n’y a pas qu’un seul moyen de réaliser des économies d’énergie. Encore faut-il savoir comment atteindre son objectif d’isolation.

Si votre logement date d’avant 1974, sa consommation potentielle d’énergie est six fois plus importante qu’un bâtiment aux normes aujourd’hui. Le prix sur la facture peut passer de 250€ pour une maison à basse consommation, à plus de 1.800€ pour une maison mal isolée. Oui, c’est beaucoup, et ce n’est pas proportionnel. Ce qui change, c’est le fait que le logement soit, ou pas, aux normes en vigueur.

Un label à chercher

La règle qui s’applique aujourd’hui sur les nouvelles constructions est la Réglementation thermique (RT) de 2012. «Elle fixe un objectif de consommation énergétique global de 50 kilowatt-heure d’énergie primaire [et donc non transformée] par mètre carré et par an, pour cinq usages réglementés: le chauffage, l’eau chaude, l’éclairage, la ventilation, et les usages auxiliaires», explique Sébastien Delmas, chargé de mission pour les renseignements techniques à l’association Effinergie, qui milite pour la performance énergétique dans le secteur du bâtiment.

«  La réglementation RT 2012, quel impact pour ma maison? https://t.co/SUt0HhqaYn via @BFMBusiness — effinergie (@effinergie) 8 mars 2016 »


Si une maison est aux normes, il sera facile de la reconnaître à son label. «Nous avons lancé le label Bâtiments basse consommation (BBC) en 2007 pour impulser une dynamique énergétique dans le secteur,  puis il a été repris par le ministère», met en avant Sébastien Delmas. Idéal donc pour savoir dans quoi investir pour ne pas payer trop cher en chauffage.

Rénover pour réduire les pertes

A moins d’acheter du neuf, et d’avoir donc un logement aux normes, la rénovation reste la solution de long terme pour réduire sa facture. Antoine Chatelain, directeur et fondateur de Quelle énergie, service de conseil en économies d’énergie, dresse la liste des pertes thermiques. «La chaleur s’en va à 30% par le toit et 25% par les murs. Le renouvellement d’air, c’est-à-dire le fait d’aérer volontairement ou les flux d’airs sous les portes et vieilles fenêtres représente en moyenne 20% des pertes thermiques. Viennent ensuite les vitre à 13%, le sol à 7% et les ponts thermiques [conduction thermique des parois] à 5%», décrit le directeur de Quelle énergie.

«  l' isolation l'assurance de réduire sa facture énergie pour + de pouvoir d'achat, pour + de confort au quotidien https://t.co/oR9XXRhz04 — ArtisanatRegionIDF (@ArtisanatIDF) 1 avril 2016  »



S’il est difficile de généraliser puisque chaque logement est différent, Antoine Chatelain conseille tout de même de commencer par la rénovation des combles. «Vous pouvez réduire votre facture de 20 à 25%, et l’isolation des toits sont les travaux les moins coûteux», d’après lui. Deuxième étape à suivre, les fenêtres. Privilégier «des modèles récents bien étanches», permet de limiter la fuite d’air et d’économiser 10 à 15% sur sa facture. Pour les murs, l’économie réalisée est de l’ordre de «15 à 20% maximum», mais les travaux sont plus coûteux. Une meilleure isolation se paye toujours, mais les économies se font sur le long terme.

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