Taxes: être propriétaire, combien ça coûte?
DéPENSES•Quand on a le projet d'acheter un bien, mieux vaut prévoir les coûts annexes que cela risque d'engendrer...Christine Ludwig
«Tu l’as achetée combien, ta maison?» Une question plus compliquée qu’il n’y paraît. Dès la première étape, au moment de la promesse d’achat, il faut prendre en compte le taux de la TVA. «Elle s’élève à 20% du prix d’achat pour du neuf et 5,80% sur de l’ancien», précise Thierry Thomas, président de l’Institut notarial de l’immobilier. N’oubliez pas également les frais de notaire, qui eux aussi comprennent une TVA importante. «Celle-ci est fixée à 20% du prix de rémunération du notaire, peu importe si le bien est neuf ou ancien», poursuit-il.
L’inévitable taxe d’habitation
Après avoir officiellement acheté votre bien, gardez en tête que plusieurs taxes vont suivre l’année suivant la vente. A commencer par la taxe d’habitation. Celle-ci concerne tous les logements meublés et affectés à l’habitation. Peu importe le degré de confort du mobilier. Tant que l’ameublement est suffisant pour permettre l’habitation de la surface, la taxe s’applique à votre bien immobilier.
« Je passe un mois complet/an dans les transports, si je commence à compter les retards je vais devoir payer une taxe habitation sur le RER — Diane (@LMemories_) 24 mars 2016 »
Autre impôt direct à verser, la taxe foncière sur les propriétés bâties. Une appellation qui désigne tout type d’habitat, tant que ce n’est pas une cabane ou un baraquement. «Le montant de ces impôts peut varier d'une année sur l'autre et d'une collectivité à une autre. En effet, c'est la collectivité qui détermine le taux des impôts locaux en fonction de ses besoins budgétaires. Cette liberté dans la détermination du taux est encadrée par la loi», précise Anthony Calci, conseiller en gestion de patrimoine indépendant.
Les logements vacants ciblés
Si vous n’êtes pas certain de la façon dont vous aimeriez utiliser votre bien immobilier, ne tardez pas trop à vous décider. Depuis le 1er janvier 2013, les propriétaires de logements inoccupés depuis plus d’un an au 1er janvier de l'année d'imposition sont soumis à une taxe assise sur les logements vacants. «Cette taxe a pour but de faire face à la pénurie de logement et s’applique dans certaines zones urbaines. Les sommes perçues sont versées à l'Agence nationale pour l'habitat», explique Anthony Calci. Rassurez-vous, ne sont concernées que les communes de plus de 50.000 habitants où la situation immobilière est considérée comme «tendue».