Comment bien nourrir son animal de compagnie?
ALIMENTATION•Un chat ne mange pas la même chose qu'un chien ou une souris, les conseils pour que nos boules de poil mangent équilibré...Thomas Weill
Une quinzaine de marques, et entre 250 et 350 références différentes. C’est ce que recensent dans leurs rayons Eddy Cathaud, directeur de la chaîne d’animalerie Rapid Croq' et son adjoint Steeves Poulon. Le marché de l’alimentation pour animaux est en plein boom. Pour Claudine Blandin, propriétaire de deux chats, «il y a une diversité énorme. En fonction de leur âge, ou même de leur tempérament». De la nourriture différente pour un chaton joueur ou pour un vieux matou revêche? Difficile de s’y retrouver. Mais il existe des règles simples pour bien nourrir son animal de compagnie, qu’il s’agisse d’un chat, d’un chien ou d’un rongeur.
Nourriture sèche ou humide
La spécialiste en nutrition clinique vétérinaire Géraldine Blanchard compte plusieurs façons de nourrir son animal: la nourriture sèche, à savoir les croquettes, composées principalement de farines. Seule précaution à avoir: donner beaucoup à boire à l’animal. Deuxième solution: la nourriture humide, le pâté. Composé de produits frais ou congelés et de beaucoup d’eau, il est plus cher et l’animal aura besoin d’en manger plus.
Côté rongeurs, la nourriture va différer d’une espèce à l’autre. Le furet par exemple a des besoins alimentaires assez proches de ceux du chat. La souris «est plus granivore», tandis que «le rat est omnivore, il mange de tout mais en petite quantité», explique Géraldine Blanchard. Hamster et cochon d’inde, même combat? Pas vraiment: le premier «a besoin de beaucoup de fibres», et le second, herbivore, de vitamine C en quantité, qu’on peut trouver dans les fruits comme le kiwi, «mais il ne faut pas en donner trop».
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Attention au marketing
Pour s’y retrouver chez les rongeurs ce n’est pas compliqué: «Le nombre de références reste très limité, il n’y en aura qu’un par type de rongeur», d’après Steeves Poulon et Eddy Cathaud. Attention de ne pas les mélanger et de vérifier qu'ils soient bien adaptés à la bonne espèce.
Les besoins des chiens pouvant varier au cours du cycle de vie (croissance, gestation, lactation, stérilisation…), suivant leur activité, ou dans certains cas suivant leur race, les options d’achat sont beaucoup plus nombreuses. Mais Eddy Cathaud et Steeves Poulon mettent en garde: «Certaines marques font purement du marketing. Il y aura des nourritures spéciales suivant les races de chien, mais dans la composition il n’y aura en réalité que peu de différence.» Même réalité sur le marché de la nourriture pour chat qui a explosé depuis 5 ans.
La ration ménagère
Pour le docteur Blanchard, «l’idéal si vous voulez voir exactement ce que vous donnez c’est la ration ménagère.», autrement dit, le fait maison, un peu plus contraignant. Au menu pour les chiens, de la viande, des légumes, de l’huile, un féculent bien cuit, et des compléments alimentaires. Côté félin, «de la viande ou du poisson, un complément minéral ou de vitamines, de l’huile, des légumes, et très peu de féculents. Les proportions sont différentes de chez le chien mais le principe reste le même.», précise le docteur.
Problème: d’après une étude menée en 2014 par l’Association des fabricants britanniques de nourriture animalière (PFMA, Pet Food Manufacturers Association) 45% des chiens et 40% des chats sont en situation de surpoids ou d’obésité. La faute à la sédentarité et la castration qui changent les besoins alimentaires de l’animal, sans que les propriétaires n’adaptent le menu. Conclusion: «si on veut quelque chose de précis, et bien adapté, la ration ménagère arrive en tête, si c’est fait par un professionnel», et que l’on s’y tient.
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