Dans la gestion de la vie de famille, c’est (toujours) les mères qui se sacrifient
inégalités•Une étude de la DREES pointe que ce sont surtout les mères qui jonglent entre vie professionnelle et familiale au sein des couplesYoussef Zein
Le combat pour l’égalité femmes hommes ne doit pas s’arrêter au palier du domicile. D’après une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publiée le 5 mars 2024, les mamans assument beaucoup plus la charge de la vie familiale que les pères. Pour ne citer qu’un chiffre, selon l’étude six fois plus de mères que de pères (ayant déjà eu un emploi) sont sans emploi ou à temps partiel en raison de leurs enfants.
Des inégalités tenaces
Bien que les situations d’emploi se rapprochent davantage au sein des couples depuis 2002, avec une augmentation des cas où les deux parents travaillent à temps complet, les inégalités sont omniprésentes et concernent davantage les mères employées ou ouvrières que leurs homologues cadres. Comparées à celles-ci, elles sont trois fois plus souvent contraintes d’arrêter
Parmi les autres inégalités recensées, la Drees observe que quand les familles ne trouvent pas de mode de garde pour leurs enfants en bas âge, la tâche revient principalement aux mères : en semaine, de 8 heures à 19 heures, elles passent en moyenne 22 heures avec leurs enfants contre moins de 5 heures pour leurs conjoints. Un frein de taille au retour post-maternité à l’emploi. C'est pourquoi, malgré des progrès relatifs, dus principalement à un « investissement plus fort des femmes dans la sphère professionnelle », la Drees estime que les pères doivent davantage s’impliquer dans le cadre familial. Au boulot !
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