Le quartier de Paludate fait sa mue

Bordeaux: le quartier de Paludate fait sa mue

La metamorphoseNouveaux bâtiments, nouvelle offre culturelle, les quais de la Garonne continuent de faire peau neuve, et cette fois-ci, dans la partie Sud de la rive gauche de Bordeaux
Charlotte Langlais

Charlotte Langlais

Une nouvelle plage pour la Garonne. Après le Nord, le Sud de la rive gauche de Bordeaux accueille de nouvelles infrastructures autour des anciens abattoirs de la ville, quai de Paludate. Le quartier de Saint-Jean Belcier fait peau neuve.

« Pendant très longtemps, le quartier était plutôt à vocation industrielle. Au XXe siècle, il est devenu un quartier nocturne », raconte Émilie Kuziew maire adjointe du quartier Bordeaux Sud. Aujourd’hui, la zone fait partie de l’opération d’intérêt national (OIN) Bordeaux Euratlantique, qui s’étend sur les communes de Bordeaux, Bègles et Floirac.

Restaurants, hôtel, crèche, bureau…

Ce projet d’urbanisation prévoit la construction de bâtiments à l’architecture imposante, faisant face au fleuve, sur le site des anciens abattoirs. Parmi eux, la Halle Boca, ouverte en décembre 2018, qui comprend un food court, des restaurants, un hôtel, une crèche et des bureaux. Et la Méca (Maison de l'économie créative et de la culture en Nouvelle-Aquitaine), qui sera inaugurée le 28 juin prochain. L’établissement accueillera le Fonds régional d'art contemporain et deux agences culturelles de la région. Il proposera également des expositions et des conférences au public.

L’objectif est simple : « En faire un quartier qui vit aussi bien le jour que la nuit ; avoir une nuit bordelaise plus apaisante, explicite Émilie Kuziew. La plupart des établissements de nuit vont être démolis et reconstruits aux normes sonores et environnementales. » Car ce qui gêne la plupart des riverains, ce ne sont pas les boîtes de nuit en tant que telles, mais les incivilités de leurs clients, remarque Gérard Minjon président du centre d'animation socio-culturelle de Bordeaux Sud.

Désenclaver le quartier

Pour lui, ce projet urbain est un « progrès » : « Le quartier a été abandonné pendant trente ans, il va trouver une nouvelle identité. Cela va brasser les populations et amener de la mixité », estime-t-il. Mais d’autres s’inquiètent de voir leur quartier changer : « Ce n’est pas évident pour tout le monde, en particulier pour les personnes âgées. » Avec cette vaste opération, la mairie entend reconnecter le quartier de Paludate au reste de la cité girondine, notamment grâce à l’aménagement de ses quais : « 3.200 arbres plantés et une coulée verte qui ira jusqu’au futur pont Simone Veil » prévus pour 2021, détaille Émilie Kuziew.

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Selon Gérard Minjon, ces chantiers devraient désenclaver un quartier qui vivait jusque-là en léthargie, « entre la Garonne, les boulevards et la gare, résume-t-il. Avant, quand on nous demandait où on habitait, on disait Bègles. Car dans l’imaginaire de certains, derrière la gare, c’était Bègles. » Peut-être qu’à l’avenir ils pourront dire : « C’est Bordeaux ».

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