COURSEFassbender, Dempsey… Pourquoi tout Hollywood veut piloter au Mans

Fassbender, Dempsey…Pourquoi tout Hollywood veut piloter aux 24 heures du Mans

COURSEMichael Fassbender va prendre le départ des 24 Heures du Mans (11-12 juin). L’acteur est le dernier d’une lignée d’acteurs qui ont formé la légende de l’épreuve mancelle
A. H.

A. H.

«Je veux non seulement y participer, mais aussi être à mon meilleur niveau. » Cette année, l’acteur Michael Fassbender sera sur la ligne de départ des 24 heures du Mans en 2022. Voilà deux saisons que l’acteur germano-irlandais se prépare à l’épreuve mancelle : son parcours formateur en European Le Mans Series est narré dans « Road to Le Mans », une série de vidéos YouTube réalisée par Porsche. Une surprise ? Pas vraiment, pour ce fan de Formule 1 et de Michael Schumacher. « Bien avant mes débuts d’acteur, j’ai toujours eu ce rêve ultime de conduire des voitures, raconte l’interprète du mutant Magnéto sur le site du constructeur allemand. Mon père était un pilote passionné et il m’a beaucoup enseigné. »

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Directeur patrimoine de l’Automobile club de l’ouest (ACO), promoteur des 24H du Mans, Fabrice Bourrigaud se souvient de l’émerveillement de Michael Fassbender en 2018, lors d’une visite sur le tarmac manceau. « Il était fasciné par la préparation des voitures, par le gigantisme des stands… Pour lui, c’était une évidence. » L’acteur a-t-il le niveau pour performer ? « Le Mans, c’est 62 voitures, du trafic, ça n’est pas une course pour amateurs, répond Didier Laurent. Si Fassbender s’est qualifié, il a le niveau suffisant. »

La longue histoire entre les 24 Heures et Hollywood

Michael Fassbender n’est que le dernier exemple de la grande histoire d’amour entre les 24 Heures du Mans et le cinéma. « En course automobile, Le Mans est peut-être la course la plus universelle, poursuit Fabrice Bourrigaud. C’est ce qui a attiré le regard du cinéma ou l’envie des acteurs de se lancer un défi. »

Citons Paul Newman, deuxième en 1979 au volant de sa Porsche 935. Ou Jean-Louis Trintignant, en 1980. Sans oublier Steve McQueen, premier rôle en 1971 dans « Le Mans », de Lee H. Katzin. « Il rêvait de concourir aux 24 Heures mais les assureurs du film le lui avaient interdit », raconte Didier Laurent, journaliste sportif automobile. Plus récemment, « Michel Vaillant » scénarisé par Luc Besson, fut tourné sur le circuit, et « Le Mans 1966 », sorti en 2019, avec Christian Bale et Matt Damon, raconte comment Ford a tenté de contrecarrer l’hégémonie de Ferrari. Enfin, en 2016, Brad Pitt avait donné le départ et on pouvait apercevoir Keanu Reeves dans les gradins. « Ils sont venus pour cette ambiance si spéciale que l’événement est le seul à procurer », poursuit Didier Laurent.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Pour le journaliste, Patrick Dempsey est celui qui a le plus braqué les projecteurs sur Le Mans grâce à ses différentes participations depuis 2009. Michael Fassbender va d’ailleurs concourir dans l’écurie du Docteur Mamour de la série Grey’s Anatomy. « Dempsey était considéré comme un pilote professionnel, relate Didier Laurent. Il concourait au championnat avec les mêmes contraintes que ses concurrents. » En 2015, pour son quatrième départ, Dempsey finit même deuxième de la catégorie GTE-Am. « Il pleurait sur le podium comme s’il avait gagné un Oscar », se souvient Fabrice Bourrigaud.

Une fascination outre-atlantique pour la course mancelle

Comment expliquer qu’autant d’acteurs veulent prendre le départ du Mans ? « Je crois que les acteurs qui y participent le font parce qu’ils veulent y être eux-mêmes. Dans les 24 Heures, il y a quelque chose d’ultime, d’extrême, qui s’éloigne du cinéma. » Mais cette fascination dépasse le septième art, fait remarquer Didier Laurent. « Les pilotes Jimmie Johnson et Ricky Taylor sont des stars de la course aux Etats-Unis et, pourtant, ils rêvent de participer au Mans. » Spectacle populaire, l’épreuve regroupe selon Fabrice Bourrigaud tout ce qui plaît aux Américains. « Sa ligne droite, son public à 250.000 spectateurs, son format, ses injustices, ses drames… Ça a été inventé en 1923. Et en France ! »