EvénementLa nuit des 24 Heures du Mans, un moment à part

La nuit des 24 Heures du Mans, un moment à part

EvénementSur le circuit comme dans les tribunes, nos spécialistes sont unanimes, il y a comme un parfum de magie dans l'air…
Louise Gully

Louise Gully

«Une fois le soleil couché, pendant que les voitures continuent leur ronde infernale, distraire et divertir deviennent les maîtres mots de la nuit des 24 Heures. Inondée de lumières, d’odeurs et de musiques, l’activité sur le circuit se poursuit jusqu’à la première lueur du jour.» A parler de la nuit, Nicolas Pelletier, guide conférencier du circuit des 24 Heures du Mans, se sentirait presque une âme de poète.



Et il n’est pas le seul à remarquer l’ambiance singulière de la course mancelle, dès lors que le soleil disparaît pour laisser place à l’obscurité. «La nuit sur le circuit est magique, tout s’éclaire. C’était mon moment préféré», s’enthousiasme la pilote automobile française Inès Taittinger.

Musiques, lumières et vrombissements

Le grand soir, concerts et fête foraine s’animent autour du circuit. En plus de la musique, le son des bolides résonne jusque dans la ville. «Quand j’étais enfant, je jouais à reconnaître le bruit des moteurs», se souvient Nicolas Pelletier. Le bourdonnement nocturne est différent, «plus silencieux».

Les odeurs aussi ont quelque chose de changé. Bruno Palmet, journaliste au quotidien «Le Maine Libre» et spectateur de la première heure, en témoigne. «C’est le moment des barbecues et les senteurs des machines de la fête foraine envahissent l’espace.»

La nuit, le jeu de lumières assure le spectacle. Crédit: W. Fourneau/Sipa

La place est également aux performances sportives. «La conduite de nuit est difficile techniquement puisqu’on atteint des vitesses élevées et notre champ de vision est rétréci», commente Inès Taittinger. Selon elle, «le trafic est aussi plus difficile à gérer. Il devient délicat de faire la différence entre les voitures de notre catégorie et les autres.

A tout cela s’ajoute une certaine fatigue nerveuse». Pour le public adepte de sensations fortes, «les dernières heures du jour représentent un moment privilégié puisque les records ont souvent lieu sur le coup des 22 heures ou 23 heures», constate Bruno Palmet.

Une nuit de légende

Le plaisir des yeux est au rendez-vous. A pleine vitesse, les faits et gestes des pilotes se muent en shows multicolores. «Les phares forment une véritable guirlande lumineuse et l’utilisation des freins carbone rougit le bitume», remarque Nicolas Pelletier.

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Une publication partagée par Richard B (@littlericardo) le 27 Mai 2018 à 11 :10 PDT

Richard B

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Au petit matin, les pilotes sont toujours sous tension «car la fatigue de la veille et de la nuit s’accumule. En plus, il faut faire attention à la rosée du matin», explique Inès Taittinger. Le mot de la fin ira à Nicolas Pelletier, pour qui «la nuit contribue indéniablement à la magie des 24 Heures du Mans.»

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Dans les coulisses, on se remémore l’édition de 1968, où Henri Pescarolo a poursuivi sa course nocturne sous une pluie battante, sans essuie-glaces. En deuxième position à l’aube, il déchaîne les foules, mais doit finalement abandonner suite à l’éclatement d’un pneu. Depuis, il fait partie de la légende de la nuit mancelle.