Affrontements entre CRS et surveillants à la prison de Lyon-Corbas
SOCIAL•Le gaz lacrymogène a été utilisé pour disperser le personnel pénitentiaire...C.B. avec Reuters
Des gaz lacrymogènes pour disperser les surveillants pénitentiaires. Des échauffourées ont eu lieu ce lundi matin entre forces de l'ordre et le personnel de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas qui manifestaient devant l'établissement pour dénoncer le manque d'effectifs. Leur mouvement doit se poursuivre mardi matin «jusqu'à l'obtention d'une réponse».
A deux reprises, les CRS ont fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les quelque 70 surveillants qui bloquaient l'entrée de la maison d'arrêt, empêchant les extractions judiciaires. «C'est déplorable, on n'est pas des voyous», a déclaré Emmanuel Chambaud, délégué Ufap-Unsa. «On n'est pas là pour s'affronter avec les forces de l'ordre.»
Surpopulation carcérale
Les extractions judiciaires ont pu être réalisées grâce à l'intervention des forces de l'ordre.
Les surveillants réclament depuis plusieurs mois des renforts d'effectifs pour mener à bien leur mission dans une maison d'arrêt de 45.000 m2 ouverte en mai 2009, qui est déjà en état de surpopulation. «Aujourd'hui, il y a un agent par étage de 90 détenus alors qu'on devrait être deux agents pour assurer la sécurité», explique Emmanuel Chambaud.
Les surveillants entendent rappeler par cette action les engagements pris, à savoir 13 agents supplémentaires.
Des surveillants de la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône, dans le Rhône, doivent à nouveau manifester devant les portes de leur établissement mardi, pour des raisons de conditions de travail et d'effectif également.