FAIT-DIVERSUn détenu se suicide à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas

Un détenu se suicide à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas

FAIT-DIVERSSon avocat dénonce les négligences de l'administration pénitentiaire...
C.B. et F.C.

C.B. et F.C.

Un détenu de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, âgé de 41 ans, s'est suicidé par pendaison dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué Ban public, l'association pour la communication sur les prisons et l'incarcération en Europe.

Farid Lamouchi se serait pendu avec ses lacets alors qu'il venait d'être placé à l'isolement après 48h de garde à vue. Il avait été interpellé mercredi par les policiers de Givors, dans le Rhône, car il était suspecté d’avoir participé à un cambriolage dans un café. Déjà condamné par le passé pour vols et dans une affaire de stupéfiants, il avait été présenté au tribunal correctionnel de Lyon qui avait décidé de reporter l’audience au 3 février, le temps qu’une expertise psychiatrique soit menée. Il était arrivé à la maison d’arrêt de Corbas vendredi soir et avait été vu par des médecins samedi.

Il souffrait de schizophrénie

«C’est un homme reconnu invalide à 80%, en situation de fragilité, souffrant de problèmes de schizophrénie et sous traitement médical d’après sa famille. Il y a eu une vraie négligence de l’administration pénitentiaire», a indiqué à 20minutes.fr Frédéric Lalliard, l’avocat de Farid Lamouchi, qui prépare un recours devant le tribunal administratif. «Il aurait demandé aux médecins à être seul en cellule, ce qui a été accepté. Mais aucune mesure particulière n’a été prise. Il a par exemple été placé en cellule avec ses lacets, avec lesquels il s’est pendu. Et j’ai le sentiment qu’il n’a pas vu de médecin psychiatre à son arrivée en prison. Il aurait dû être davantage surveillé».

C'est le «troisième suicide ou mort suspecte connue depuis le début de l'année 2011», souligne Ban public. Un détenu de 43 ans, est décédé lundi à la maison centrale de Moulins-Yzeure, dans l'Allier, et un autre de 62 ans samedi, à la maison centrale de Poissy. D'après cette association, 118 détenus se sont suicidés en France en 2010.