La Société anonyme de construction de la ville de Lyon (Sacvl) met ses biens en vente pour sauver les meubles. Hier, lors d'une commission spéciale organisée à la mairie en préambule du conseil municipal, le président du bailleur social, Michel Le Faou, a annoncé sa volonté de céder 950 logements cette année et plusieurs terrains. Une décision devenue indispensable, selon lui, pour sauver la Sacvl du gouffre financier dans lequel elle s'est plongée, en contractant des emprunts toxiques. Des prêts risqués qui, avec la crise, ont entraîné un trou financier de 47 millions d'euros en 2009, sur une dette globale évaluée aujourd'hui à 416 millions d'euros.

Un accord avec le Crédit agricole
« Pour réduire de manière drastique notre endettement, nous devions mettre au point un plan d'action », ajoute Michel le Faou, qui compte retirer dès cette année 96 millions d'euros de la vente de foncier. Et 80 millions l'an prochain. « Notre trésorerie sera de 22 millions fin 2011. Sans plan d'action, elle aurait été de - 49,9 millions fin 2010, précise le directeur général de la Sacvl, Jean-Paul Clément. En l'espace de vingt mois, notre dette devrait ainsi diminuer de 25 %. » Et elle pourrait baisser encore davantage grâce à un accord financier conclut récemment avec le Crédit agricole, jugé en partie responsable par la Sacvl des mauvais placements. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué. « Nous avions beaucoup de questions. Mais nous avons eu peu de réponses », a déploré hier, en commission, le maire du 2e, Denis Broliquier. Membre du nouveau groupe d'opposition Lyon Divers droite, il dénonce dans cette affaire « le plus grand scandale du précédent mandat ».