Pendant la campagne des régionales, le PS pense déjà à la présidentielle. Il en a été question hier à Montpellier, lors de la visite de soutien du maire de Lyon, Gérard Collomb, à Georges Frêche, le controversé président de la région Languedoc-Roussillon. «J'ai envie qu'un jour le Parti socialiste gagne les élections présidentielles. C'est en se rassemblant qu'on pourra gagner demain et non en s'enferrant dans des petites chicaneries qui réduisent la politique», a déclaré Gérard Collomb.

Un nouveau compère

Un message clairement destiné à Martine Aubry et au bureau national du PS, qui a annoncé hier soir que les colistiers de Georges Frêche «se sont mis eux-mêmes en dehors du parti». Il s'était vu opposer une liste PS «officielle» après ses propos tenus sur la «tronche pas catholique» de Laurent Fabius. Gérard Collomb s'est ainsi trouvé un nouveau compère pour dénoncer l'attitude de Solférino envers les élus locaux. «Moi, je verrais bien Collomb comme candidat», a déclaré en retour Georges Frêche, estimant qu'il y avait «d'autres candidats que Martine Aubry» pour les présidentielles.