L'avenir des HCL scellé dans la douleur
« Vous bradez les Hospices civils de Lyon. » Hier, une centaine de personnels hospitaliers se sont invités au conseil d'administration des HCL, pour contester le projet d'établissement 2009-2013. Parmi eux, les employés des urgences chirurgicales d'E...Elisa Frisullo
« Vous bradez les Hospices civils de Lyon. » Hier, une centaine de personnels hospitaliers se sont invités au conseil d'administration des HCL, pour contester le projet d'établissement 2009-2013. Parmi eux, les employés des urgences chirurgicales d'Edouard-Herriot (3e) et de l'hôpital gériatrique Alix (Val d'Azergues), durement touchés par « cette feuille de route », ont tenté d'interpeller le maire PS de Lyon et président des HCL, Gérard Collomb. En vain. Après l'intervention parfois musclée des représentants syndicaux qui ont refusé de prendre part au vote, le document a été validé. En 2008, un premier projet avait été refusé par l'Agence régionale d'hospitalisation. Un délai avait été accordé aux HCL pour rédiger une version plus conforme à la réalité financière des hospices, dont le déficit avoisinera les 90 millions d'euros à la fin 2009.
Mais le retour à l'équilibre visé par le CHU de Lyon d'ici à 2013, à coup de regroupements et de réorganisations de services, ne se fera pas sans sacrifices. « Il est prévu de ne plus remplacer tous les départs en retraite, ce qui équivaut à la disparition d'un millier de postes », a fait valoir hier le délégué CFDT, Jean-François Aillard. Sur le terrain, les conséquences de ces réorganisations se font déjà lourdement sentir. Au pavillon A d'Edouard-Herriot, les personnels paramédicaux sont en grève depuis neuf jours contre la suppression, dès le mois octobre, de cinq postes d'infirmier. Une décision justifiée par la baisse de 20 % d'activité qu'a entraîné, dans ce pavillon, le départ des urgences pédiatriques vers Bron. « Depuis un an, nous retrouvions enfin des conditions de travail et d'accès aux soins dignes de ce nom. Et là, on nous ampute à nouveau », a déploré, hier, l'ensemble des infirmières. Des doléances auxquelles Gérard Collomb a répondu, en bon gestionnaire : « C'est parce que nous nous sommes engagés à réduire notre déficit que l'Etat a accepté de nous accompagner à hauteur de 25 millions d'euros par an jusqu'en 2013. » W