TRANSPORTSUn tramway express pour desservir l’ouest de Lyon dès 2031

Lyon : Pas de métro, pas de télécabine... Le Sytral annonce un tramway express pour desservir l’ouest de Lyon dès 2031

TRANSPORTSAprès l’abandon du téléphérique, Sytral Mobilités a présenté ce lundi son nouveau projet de desserte pour l’ouest lyonnais : un tramway express, semi-enterré, partant de Jean-Macé
Jennifer Lesieur

Jennifer Lesieur

L'essentiel

  • Sytral Mobilités a présenté ce lundi son projet de tramway express pour l’ouest de la métropole de Lyon, une zone toujours très mal desservie.
  • Ce tramway semi-enterré partirait de Jean-Macé et relierait Point du Jour en moins de 15 minutes, avant de refaire surface et de poursuivre à l’ouest.
  • Jugé plus économique et rapide à bâtir que le métro, ce projet sera soumis à concertation dès 2023. Mais il ne sera pas livré avant 2031, dans le meilleur des cas.

Le projet de téléphérique étant mort et enterré, desservir l’ouest lyonnais ne se fera pas dans les airs, mais sous terre. Du moins, en partie. Ce lundi, Sytral Mobilités a présenté son nouveau projet de transport en commun : un tramway express pour l’ouest de la métropole, à moitié souterrain, partant de la station Jean-Macé, dans le 7e arrondissement.

Cette nouvelle ligne « répond avant tout à un besoin de mobilité dans le 5e arrondissement, et plus largement dans l’ouest de la métropole », rappelle Bruno Bernard, président de Sytral Mobilités et de la métropole, en présentant le premier tracé. « La ligne relierait Jean-Macé au secteur Alaï/Libération en moins de 20 minutes, Point du jour à Jean-Macé en moins de 15 minutes, Alaï/Libération à Perrache en moins de 15 minutes. L’autre atout de cette proposition est de rejoindre facilement Perrache, les T1 et T2, ou la ligne B », précise Bruno Bernard.

Le premier tracé du futur tram express.
Le premier tracé du futur tram express. - SYTRAL

Jusqu’à 60.000 voyageurs par jour envisagés

Dans le 5e arrondissement, « entre la Saône et Ménival, deux stations souterraines sont envisagées afin de desservir Saint-Irénée ou Charcot/Saint-Luc puis le Point du Jour », précise le document de présentation. A partir de là, « le tramway refera surface et pourra se prolonger, selon les concertations, à Tassin, à Craponne… », ajoute Bruno Bernard.

Une potentielle ligne de métro E se trouve donc à nouveau écartée au profit de ce tramway d’un nouveau genre, choisi pour réunir « la performance du métro en tunnel et la finesse de desserte du tramway en surface », selon le document sus-cité.

Quand à la capacité, « elle dépendra de la fréquence », poursuit Jean-Charles Koolhaas, vice-président du Sytral. « Mais c’est aussi l’avantage du tram : on pourra adapter sa fréquence selon les besoins réels. Rien qu’avec une fréquence de 5 minutes, on pourra transporter 60.000 voyageurs par jour. »

Une option moins coûteuse pour financer d’autres projets

« C’est une solution efficace, plus rapide qu’un métro entièrement souterrain », assure Jean-Charles Koolhaas. « Ce sera surtout moins coûteux : entre 700 et 750 millions d’euros, alors que le métro E aurait coûté 5 milliards d’euros. » Or, après deux ans de concertation vaine autour du téléphérique, « l’objectif, c’est d’aller vite », reconnaît-il.

Bruno Bernard insiste sur l’intérêt des économies réalisées : « Le fait que ce projet n’obère pas les capacités financières du Sytral nous laisse des marges pour permettre d’autres offres complémentaires », promet-il : « Un autre avantage du tram, c’est qu’il est plus facile à prolonger. »

Comme les autres, ce projet sera soumis à concertation avec les élus et les citoyens des communes concernées, en 2023. Plusieurs tracés seront présentés. En fonction des résultats, les travaux préparatoires sont prévus fin 2026, et la livraison pour l’automne 2031. En attendant, les habitants de l’ouest devront encore privilégier leur voiture.