GROS PLANDerrière l’objectif de François Barberat, « portraitiste de France »

Lyon : Derrière l’objectif du photographe François Barberat, « portraitiste de France »

GROS PLANFrançois Barberat, Lyonnais de 34 ans, est devenu « portraitiste de France » le 9 octobre, un titre décerné tous les deux ans lors d’un concours organisé par la Fédération française de la photographie et des métiers de l’Image
Jennifer Lesieur

Jennifer Lesieur

L'essentiel

  • Le Lyonnais François Barberat a reçu le titre de « portraitiste de France » lors d’un concours professionnel où il a présenté son travail.
  • Son métier l’amène à photographier aussi bien des clients seuls que des familles, en les recevant dans son studio.
  • Il tient à proposer des tarifs abordables pour permettre au plus grand nombre de s’offrir un souvenir durable.

Des visages souriants, il en a plein sa boutique. François Barberat a de quoi sourire lui aussi : ce Lyonnais de 34 ans a reçu le titre de « portraitiste de France » le 9 octobre, à Grenoble (Isère). Cet examen est organisé tous les deux ans par la Fédération française de la photographie et des métiers de l’image, sur dossier : plus qu’un concours, c’est un gage de qualité reconnu par un jury qui compte plusieurs « meilleurs ouvriers de France ».

« Pour être honnête, je partais plutôt défaitiste, dit en s’amusant le lauréat. Certains candidats avaient préparé leur dossier pendant deux ans. Moi, j’ai présenté mon travail pour savoir ce qu’il valait et être noté par des professionnels. » Il a donc pioché dans ses archives pour sélectionner 12 portraits aux thèmes imposés, « réalisés pour des clients qu’on a convaincus de nous suivre dans l’aventure, précise-t-il. J’étais d’autant plus fier. »

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Moderniser un métier ancien

L’Atelier des Photographes, sa boutique-studio tout près de la place Bellecour, à Lyon (Rhône), a ouvert en 2015 ; un salarié et un apprenti l’ont rejoint. « Le but était de moderniser le métier de photographe, qui est peu connu, se souvient François Barberat. On a voulu un lieu pour faire du tirage, des photos d’identité, de l’encadrement et pour faire mon métier de photographe qui est la prise de vue en studio. » L’atelier est petit mais bien pensé : tout le mobilier est amovible. Les besoins des clients sont très divers. Pendant notre entretien, un couple est venu pour faire des photos d’identité, une jeune fille pour récupérer une pellicule coincée dans son appareil argentique.

Si la photo de mariage occupe l’atelier en quasi continu, le portrait reste la raison d’être de celui qui, enfant, rentrait de chaque voyage scolaire « avec 8 ou 10 pellicules ». François Barberat a étudié les arts appliqués avant de découvrir sa vocation : photographier les gens en studio, au naturel. « On n’impose rien, mais on accompagne les clients de façon très subtile, explique le photographe. J’aime qu’ils se laissent porter par la séance. J’aime la petite qui boude, les défauts du temps qui passe… Et quand une cliente sort en se disant “je suis belle”, c’est le plus beau des cadeaux. »

« Des moments absolument magiques »

Les portraits de famille, surtout, sont vecteurs d’émotions fortes : « Certains clients reviennent deux fois par an, pour immortaliser les enfants qui grandissent. Avec les couples âgés, ce sont des moments absolument magiques. On dit que, avec la photographie, on crée avec la lumière, et c’est bien ça : on fige sur le papier des souvenirs qui resteront à jamais. »

Son nouveau statut de « portraitiste de France » ne change rien dans sa façon de travailler. Il tient à rester abordable : une séance studio coûte 199 euros, comprenant un grand tirage papier et les photos numériques en HD. Mais ce nouveau titre lui apporte plus de visibilité et de notoriété. « On peut toujours progresser, mais je veux continuer à accueillir les gens de la même manière, avec cette âme qu’on a toujours défendue, à la bonne franquette. »