Un restaurant qui met du zèbre et du gnou dans les assiettes

Un restaurant qui met du zèbre et du gnou dans les assiettes

Avec ses tables sobres et sombres, ses murs rouges décorés de bouteilles de vins, les « Garçons Chasseurs » ressemble à un restaurant comme les autres. La vraie surprise réside dans la carte et les assiettes. Au menu de cet établissement de la rue Te...

Avec ses tables sobres et sombres, ses murs rouges décorés de bouteilles de vins, les « Garçons Chasseurs » ressemble à un restaurant comme les autres. La vraie surprise réside dans la carte et les assiettes. Au menu de cet établissement de la rue Terme (1er) : du zèbre, du caïman, du gnou, du kangourou et du requin. « Je compte aussi servir du crocodile, du chameau, du renne et de l'élan », jubile le propriétaire Arnaud Vivier, 35 ans, qui a ouvert début janvier à Lyon le seul resto de France où l'on ne sert que des viandes dites « exotiques ». Ce passionné de barbaque, titulaire d'un BTS action commerciale avec une spécialisation en traçabilité des produits carnés, avait déjà tenu durant cinq ans un établissement à Besançon basé sur le même concept et le même constat. « Il est difficile aujourd'hui de trouver de vraies viandes de qualité, accessibles au plus grand nombre, explique t-il. Et au restaurant, on vient manger autre chose que ce qu'on cuisine chez soi. » Arnaud Vivier fait venir environ 200 kg par mois de viande depuis l'Afrique du Sud et l'Australie. « Il s'agit d'animaux sauvages prélevés sur des régulations de réserve. L'abattage est certifié et la traçabilité optimale », indique t-il. Ses viandes sont cuites exclusivement à la poêle, sans fioriture, ni sauce, pour préserver leur goût original. Assez proche du boeuf pour le zèbre ou le gnou, servis dans une assiette dégustation (cinq viandes) vendue à 32 euros. ■Frédéric Crouzet