100% de bio dans les cantines de Lyon, pas de surcoût pour les familles

Lyon : 100% de bio dans les cantines en 2026, pas de surcoût pour les familles, promet la métropole

ALIMENTATIONA l’heure de la rentrée, la métropole de Lyon a dévoilé les grandes lignes de sa politique alimentaire et agricole pour les cinq années à venir
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • Bruno Bernard, le président écologiste de la métropole de Lyon a réaffirmé que les menus servis dans les cantines seront 100 % bios en 2026 avec des aliments provenant pour moitié de producteurs locaux.
  • La collectivité s’est engagée à assumer le surcoût des repas pour ne pas faire payer davantage les familles.
  • Le budget consacré à l’alimentation et l’agriculture sera multiplié par 4 pour un montant de 10 millions d’euros.

40 % aujourd’hui, 100 % en 2026. A l’heure de la rentrée, Bruno Bernard, le président de la métropole de Lyon a annoncé ses objectifs en matière de politique agricole et alimentaire pour les cinq années à venir. Comme ils s’y étaient engagés durant la campagne des élections municipales, les écologistes ont confirmé que tous les repas servis dans les cantines de l’agglomération seront intégralement bios à la fin du mandat, avec des produits provenant à 50 % de l’agriculture locale.

« 95 % des aliments consommés dans les assiettes des habitants de la métropole sont importés au-delà de 50 kilomètres », dénonce Jérémy Camus, vice-président de la métropole lyonnaise en charge de l’agriculture et de l’alimentation, désireux de favoriser les circuits courts et une alimentation plus équilibrée. Et d’ajouter : « Un tiers des habitants que nous avons sondé ont répondu ne pas avoir les moyens de manger correctement ».

Pas de surcoût pour les familles

Quid du prix des futurs repas à la cantine ? « Augmenter les volumes de production permet d’obtenir une meilleure marge de manœuvre au niveau des prix. S’il devait y avoir un surcoût, la collectivité l’assumera pour ne pas que les familles paient plus cher, promet Bruno Bernard. Nous essaierons toutefois de faire des économies en parallèle en luttant notamment contre le gaspillage et en changeant de régies. Par ailleurs, consommer moins de viande (deux menus par semaine sans viande) permettrait également de faire baisser le coût des repas. »

Pour parvenir à atteindre ses ambitieux objectifs, la métropole de Lyon a d’ores et déjà annoncé que le budget d’investissement consacré à l’agriculture serait « multiplié par quatre ». « Cela reviendra à 10 millions d’euros », précise Bruno Bernard. Et d’appuyer : « Il nous faut aujourd’hui un autre modèle. Les choix actuels de la PAC (politique agricole commune) ne correspondent pas à ce que l’on souhaite ».

L’argent débloqué servira à « accompagner le changement agricole », à « aider les territoires à se transformer » pour se tourner vers une production bio. Mais aussi reconquérir de l’espace. « 900 hectares de terres agricoles de la métropole ont disparu en 10 ans », argumente l’élu, précisant que la collectivité a prévu de débourser 2 millions d’euros pour « remaîtriser le foncier agricole ».