Loire : Près d'une dizaine de conductrices violemment agressées dans la même ville
SOCIETE•« Cagoulé et ganté, parfois porteur d’un couteau de cuisine, il agit systématiquement une fois la nuit tombée ou avant le lever du jour », a précisé le patron du parquet roannais qui invite à la prudence20 Minutes avec AFP
L’enquête se poursuit face à une affaire qui s’intensifie. « Un palier très grave a été franchi mercredi dernier, car l’individu, qui semble toujours être le même, s’est ensuite fait conduire par sa victime à l’écart de la vue pour la violer », a indiqué à l’AFP le procureur de la République, Abdelkrim Grini.
Depuis un mois, près d’une dizaine de conductrices ont été violemment agressées sur la commune de Riorges (Loire) par un homme qui leur extorque de l’argent, parfois sous la menace d’un couteau, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Roanne.
« Un homme qui a visiblement un sentiment de toute puissance »
« Nous mettons tous les moyens à notre disposition pour identifier et interpeller cet homme qui a visiblement un sentiment de toute puissance et d’impunité, en commettant deux à trois tentatives d’agression par semaine sur cette commune », a poursuivi le magistrat.
Une huitième plainte pour extorsion sous la menace a été enregistrée par la police lundi de la part d’une jeune femme agressée à bord de sa voiture vers 7 heures, alors qu’elle se rendait à son travail. L’individu, apparemment jeune et sportif, connaît bien la ville de 11.000 habitants, accolée au flanc ouest de Roanne, où ont lieu les agressions. Il a réussi à échapper à la police à deux reprises.
« Il n’y a pas de psychose dans la population »
« Cagoulé et ganté, parfois porteur d’un couteau de cuisine, il agit systématiquement une fois la nuit tombée ou avant le lever du jour », a précisé le patron du parquet roannais qui invite à la prudence les conductrices circulant sur ce secteur, en leur demandant notamment de verrouiller les portières de leur véhicule.
Interrogé par l’AFP, le maire socialiste de Riorges, Jean-Luc Chervin, a demandé à ses concitoyens de ne pas « tomber dans la panique concernant ces faits avérés pour lesquels des moyens importants sont mis en œuvre ».
« Bien que l’information qui circule sur des réseaux sociaux est, comme souvent, amplifiée, il n’y a pas de psychose dans la population », a-t-il assuré.