Lyon : On a testé les vélos électriques en libre service
MOBILITE•Le 20 février, 2.500 modèles hybrides permettant de passer en mode électrique, seront déployés dans l'agglomération lyonnaise
Caroline Girardon
L'essentiel
- Le 20 février, 2.500 Vélo’V sur les 5.000 actuels seront remplacés par des modèles hybrides.
- Ils permettront de choisir : soit on pédale à la force des mollets, soit on bascule en mode électrique.
- Le système sera actionné grâce à une batterie individuelle à placer dans le panier du vélo.
Une nouvelle étape dans la pratique du vélo en ville. Dès le 20 février, 2.500 bicyclettes rouges en libre-service classiques seront remplacées par des modèles d’un nouveau genre, déployés à Lyon et dans les communes alentour. Ce qui représente la moitié du parc actuel. Leur particularité ? Il s’agit de vélos hybrides. Soit on pédale à la force des mollets, comme c’était le cas avant. Soit on clipse une batterie dans le panier pour que l’engin passe en mode assistance électrique. Petit débriefing après quelques coups de pédalier.
Très simples d’emploi
A vrai dire, rien de très compliqué pour ceux qui utilisent régulièrement des vélos en libre-service. La seule nouveauté consiste à pousser la batterie dans l’espace qui lui est dédié, inclus dans le panier. Rien d’autre à faire. Si ce n’est appuyer sur les pédales. Comme avant, vous aurez encore trois vitesses proposées. Sur le plat, la différence se sent réellement au niveau 3. Si vous vous amusez à débrancher la batterie après, pour comparer, vous vous rendrez ainsi aisément compte de la facilité à pédaler en mode assistance électrique. Et de la vitesse à laquelle vous pouvez également vous déplacer en forçant un peu plus. « Le système permet de traverser la ville d’un bout à l’autre sans trop transpirer ou de grimper sur les collines sans effort surhumain », relève Reynald Bodin, directeur d’exploitation. Attention toutefois, il est nécessaire sur ce point, d’utiliser la première vitesse.
Sur le guidon, quatre boutons lumineux indiquent le niveau de la batterie, qui est conçue pour « des trajets de 8 à 10 kilomètres » et qui se « recharge en deux heures ». Enfin les E-vélo’V sont reconnaissables grâce à un logo inscrit sur leur carter. Ils seront aussi identifiables sur l’application dédiée.
Comment se procurer une batterie ?
Les batteries, qui pèsent 530 grammes, sont individuelles et portatives. Elles tiennent facilement dans un sac à main. Dès à présent, les utilisateurs peuvent souscrire l’option E-Vélo’v pour 7 euros de plus par mois depuis l’application « Vélo’v Officiel ». Deux moyens pour les retirer : la recevoir gratuitement chez soi ou venir la retirer au comptoir vélo’v situé au rez-de-chaussée du parking Cordeliers.
Le prix (84 euros à l’année auxquels il faut ajouter le prix d’un abonnement classique) reste attractif pour encourager ceux qui résident loin ou en hauteur à se tourner vers l’assistance électrique et délaisser ainsi leurs voitures. Pour rappel, un vélo électrique dans le commerce coûte, pour une entrée de gamme, entre 700 et 1.000 euros.
Que faire en cas de vol ou d’oubli de la batterie ?
JC Decaux a imaginé un système si vous êtes un peu tête-en-l’air et que vous laissez la batterie dans le panier. Les utilisateurs recevront alors une notification sur leur téléphone les prévenant de cet oubli. En cas de vol ou de perte, ils devront prévenir les services qui bloqueront ensuite la batterie et la rendront de fait « inutilisable », précise Pascal Chopin, directeur régional de JC Decaux en Rhône-Alpes.
Où les essayer ?
Avant de vous décider, vous aurez la possibilité de tester les modèles. Chaque jour et jusqu’au 20 février, Decaux s’installera dans différentes stations. Jeudi par exemple, des tests seront proposés de 8 heures à 10 heures aux stations place Antonin Poncet et mairie de Villeurbanne, puis de 11h30 à 14h30 aux stations de la mairie du 4ème arrondissement et Jean-Jaures. La liste des endroits où se rendre est disponible sur la page Facebook de Vélo’v.