Policier tué près de Lyon : Des syndicats appellent à des rassemblements mardi
FAITS DIVERS•Plusieurs syndicats de police appellent à des rassemblements silencieux en mémoire du policier mort après avoir été percuté volontairement par le conducteur d'un fourgon20 Minutes avec AFP
Lundi, le parquet de Lyon a annoncé la mort du policier de 45 ans, membre de la sûreté départementale du Rhône, hospitalisé après avoir été volontairement percuté par le conducteur d'un fourgon dans la nuit de vendredi à samedi à Bron, près de Lyon. Plusieurs syndicats de police ont alors appelé à des rassemblements silencieux mardi en mémoire de ce policier, a-t-on appris lundi auprès de ces organisations.
Ces rassemblements « silencieux » et « sans prise de parole » sont prévus le midi et à 21h durant quinze minutes devant les sites de la police nationale, ont indiqué les syndicats Alliance et Unsa-police dans des tracts envoyés aux médias.
Pour une réponse pénale aux « tueurs de flic »
« Policiers en deuil », « la police nationale est en deuil, faisons nous entendre par notre silence », est-il inscrit sur ces tracts qui mettent également l’accent sur la fermeté de la réponse pénale à l’égard des « tueurs de flic ». « Cette spirale doit cesser : fin de l’impunité, tolérance zéro envers les “tueurs de flics” », demande le syndicat Alliance. « Que la justice condamne fermement ces criminels, cela suffit », revendique l’Unsa-Police.
Les investigations menées par la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Lyon, notamment pour retrouver le conducteur du fourgon, se « poursuivent activement », a-t-on ajouté de même source. Les faits ont été requalifiés « en homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique », a précisé le parquet de Lyon dans un communiqué.
« Un exemple de joie de vivre »
Dans la soirée lundi, Christophe Castaner a rendu hommage au policier décédé. Intervenant brièvement devant la presse à la Direction de la sûreté départementale, le ministre de l’Intérieur a exprimé aux collègues de la victime « le soutien du ministère de l’Intérieur et, au-delà, celui des Français, touchés par le décès d’un homme engagé pour leur sécurité au quotidien ». Le policier était « un exemple de joie de vivre, de bonne humeur et d’engagement », a-t-il ajouté avant d’aller rejoindre la famille de la victime.
« Avec tristesse, j’ai appris le décès du gardien de la paix percuté à Bron. Avec gravité, j’exprime ma solidarité à sa famille et à ses collègues », a réagi lundi soir sur Twitter le Premier ministre Edouard Philippe. « Avec force, j’affirme ma détermination à protéger ceux qui nous protègent et à traduire devant la justice ceux qui s’en prennent à eux », a-t-il ajouté.