Premières restrictions en vue aux Hospices civils de Lyon (HCL). Son directeur général, Paul Castel, a présenté hier les premières mesures, mises en place dès cette année pour limiter le déficit récurrent des hospices. Celui-ci devrait atteindre les 112 millions d'euros en 2008, et avoisiner 1,25 milliard en 2012, si d'ici là rien n'est mis en oeuvre. Ainsi, une limitation de l'augmentation de la masse salariale est prévue pour permettre d'économiser sur 2008 près de 9 millions d'euros. Dans la ligne de mire de la direction générale des HCL, les emplois contractuels sur les postes non-médicaux seront réduits jusqu'à un retour aux effectifs comptabilisés à la fin 2006. « Cela équivaut au non-recrutement de 400 équivalents temps plein, jusqu'alors utilisés pour les remplacements, note le délégué syndical CDFT aux HCL, Jean-François Aillard. Ce qui va rendre encore plus difficile nos conditions de travail », déplore-t-il.

Un gain de 11 millions d'euros pourrait également être réalisé grâce au ralentissement des dépenses médicales et pharmaceutiques. « Nous pouvons faire des économies sur les antibiotiques en prescrivant mieux et sur les examens d'imagerie et de biologie », précise Etienne Tissot, président de la commission médicale des HCL. Une prescription informatisée individuelle, actuellement expérimentée sur 2 000 lits, pourrait être généralisée à l'avenir afin de réduire les stocks de médicaments et optimiser ainsi les prescriptions. Ces mesures font partie du projet d'établissement 2009-2013 des HCL qui devra être présenté et validé en juin 2009 par l'agence régionale de l'hospitalisation.