CONTESTATIONLes étudiants bloquent l’Université Lyon 2 jusqu'à la fin de la semaine

Lyon: Les étudiants bloquent l’Université Lyon 2 jusqu'à la fin de la semaine

CONTESTATIONUne partie des étudiants a bloqué un amphithéâtre de l’Université Lyon-2 et voté la poursuite du mouvement jusqu’à la fin de la semaine tandis que d’autres ne semblaient guère au courant de leur mobilisation…
Célia Demolis

Célia Demolis

L'essentiel

  • Une partie des étudiants a bloqué le «grand» amphithéâtre de l’Université Lyon-2
  • Ils ont voté la poursuite du mouvement jusqu’à la fin de la semaine.

Ce mercredi, un vent beaucoup plus calme souffle dans les couloirs de l’Université Lumière à Lyon 2. Les étudiants qui avaient, la veille, occupé l’un des amphithéâtres de la fac après avoir manifesté à la gare de Perrache avec les cheminots contre les réformes du gouvernement, ne sont plus présents dans l’établissement.

Le « grand amphi » est vide. Les jeunes ont quitté temporairement les lieux pour exprimer leur mécontentement dans les rues de la capitale des Gaules et dénoncer les « critères de sélection élitistes » que le gouvernement souhaite instaurer. Quelques heures de répit avant une deuxième nuit d’occupation prévue le soir. La poursuite du mouvement, votée mardi soir par une cinquantaine d’étudiants, devrait perdurer jusqu’à la fin de la semaine.

Banderoles et poubelles taguées

Si l’intérieur de l’université avait été en grande partie nettoyé mercredi matin, certains passants pouvaient néanmoins apercevoir plusieurs objets en pagaille, installés devant l’entrée de l’établissement. À l’extérieur de l’Université Lumière, une grande affiche « Fac occupée », située côté quai Claude Bernard saute aux yeux. Des poubelles taguées et renversées ainsi que des barrières bloquent toujours l’accès à certaines entrées.

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Des étudiants qui veulent se faire entendre

« Les services de nettoyage ont enlevé la majorité des banderoles. Certaines barrières qui annonçaient la manifestation prévue à la gare de Perrache ont été rentrées. Aujourd’hui, c’est comme s’il ne s’était rien passé », témoignent Anna et Mathilde, âgées de 20 ans et étudiantes depuis deux ans à l’Université Lyon 2.

Le « coup de gueule » de la veille n’a néanmoins pas été entendu par tout le monde. Au petit matin, certains élèves n’étaient pas au courant de l’opération de certains de leurs camarades. « Je savais que des étudiants protestaient car le site internet de l’université l’a évoqué mais sinon rien n’a changé, les locaux n’ont pas été dégradés », évoque Hyssem, étudiant de 19 ans.

Manifestation virulente à Grenoble

Benoît, étudiant qui ne fait pas partie de l’établissement, aurait tendance à minimiser la mobilisation actuelle contre la nouvelle loi sur l’entrée à l’université. « À Perrache hier, on entendait beaucoup les cheminots. Les étudiants, eux, étaient vraiment en minorité. Ils soutenaient les grévistes de la SNCF plus qu’ils n’exprimaient leur désaccord », lâche-t-il.

À Grenoble, les manifestations ont été plus virulentes. Le bâtiment de la présidence de l’université Grenoble Alpes a été dégradé ce mercredi. Des vols ainsi que des agressions de la part des étudiants ont également été constatés.