DELINQUANCELes maires de l'agglomération de Grenoble exaspérés par les violences

Isère: Les maires de l'agglomération de Grenoble exaspérés par les violences

DELINQUANCEIls demandent que la «police de sécurité du quotidien», annoncée par le ministre de l’Intérieur, soit mise en place dans les plus brefs délais…
Illustration de la police, de la police municipale et des forces de sécurité. Grenoble, Isère, Auvergne Rhone Alpes. Grenoble, FRANCE - Credit:XAVIER VILA/SIPA
Illustration de la police, de la police municipale et des forces de sécurité. Grenoble, Isère, Auvergne Rhone Alpes. Grenoble, FRANCE - Credit:XAVIER VILA/SIPA - XAVIER VILA/SIPA
Caroline Girardon

C.G. avec AFP

L'essentiel

  • Les maires de Grenoble, Echirolles et Saint-Martind’Hères dénoncent dans un communiqué les « phénomènes de violence majeurs », qui se produisent régulièrement sur leurs communes.
  • Ils en appellent au gouvernement pour que la police ait plus de moyens.
  • Ils réclament aussi la mise en place rapide de la « police de sécurité du quotidien », promise par Emmanuel Macron.

Les maires de Grenoble, Echirolles et Saint-Martin-d’Hères réclament « de nouvelles stratégies face à la grande délinquance et des moyens humains » face aux « phénomènes de violence majeurs » que vivent ces communes de l’agglomération grenobloise.

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« Notre agglomération est située au carrefour des routes européennes des trafics de toute nature. Cette réalité provoque des phénomènes de violence majeurs dans les communes de l’agglomération comme Echirolles, Saint-Martin-d’Hères et Grenoble », écrivent mardi dans un communiqué commun les maires de Grenoble, Eric Piolle (EELV), d’Echirolles Renzo Sulli (PCF) et David Queiros (PCF).

Un appel au gouvernement

Les trois élus estiment que sans « moyens humains matériels et financiers » alloués à la police judiciaire et au parquet par le gouvernement, « la sécurité des habitants ne pourra être pleinement assurée ».

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Cet appel intervient trois jours après qu’un homme cagoulé a tiré en rafale avec un fusil d’assaut, sans faire de blessé, sur la devanture d’un magasin de vêtements du centre de Grenoble, pour une raison inconnue. Vingt-huit douilles de calibre 7,62 mm, utilisé pour les kalachnikov, avaient été retrouvées sur place.

« Nous réclamons de nouvelles stratégies face à la grande délinquance et des moyens humains nécessaires pour y faire face », ajoutent-ils, en demandant au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb « d’expérimenter dans les meilleurs délais la police de sécurité du quotidien » sur leurs trois communes.

Promesse de campagne d’Emmanuel Macron afin de rapprocher la police de la population, la future « police de sécurité du quotidien » devrait voir le jour début 2018.

« La culture de la violence »

Le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, a dénoncé mardi dans un entretien au Dauphiné Libéré la « culture de la violence » ancrée à Grenoble. « Il y a un niveau de violence dans cette ville qui n’existe pas dans les autres villes de cette taille », a-t-il dit.

Celle-ci se manifeste « non seulement par des règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants mais aussi par le nombre de vols avec violence » et également par « un usage des armes extrêmement fréquent », selon le magistrat.