«Une vraie émotion d’avoir joué avec Beth Gibbons»… Le Peuple de l’Herbe fait le point sur vingt ans de carrière
MUSIQUE•Actuellement en pleine tournée « 20 Years of Sound », le groupe lyonnais s’est prêté au jeu d’une interview spéciale vingt ans…Propos recueillis par Jérémy Laugier
L'essentiel
- Fondé en 1997 à Lyon, Le Peuple de l’Herbe est peu à peu devenu un groupe phare sur la scène électronique française.
- A l’occasion de ses vingt ans d’existence, le groupe s’est lancé dans une tournée qui s’arrêtera à domicile samedi, au Transbordeur (Villeurbanne).
- Le membre fondateur DJ Pee confie ses souvenirs à « 20 Minutes » pour l’occasion.
Fondateur du Peuple de l’Herbe en 1997, DJ Pee a accordé une interview spéciale vingt ans à 20 Minutes, juste avant une date s’annonçant dantesque à domicile, samedi au Transbordeur (Villeurbanne).
Quel a été votre concert le plus dingue depuis 20 ans ?
Sur plus de 700 dates, c’est dur de trancher. Le public belge a une passion pour la musique bien au-dessus de la culture française. Je pense aussi à des dates dans des squats à Groningen (Pays-Bas) et à Bologne (Italie). Quant au Transbordeur, c’est super émouvant mais on se met trop la pression car on connaît la moitié de la salle.
Quelle a été votre plus belle rencontre sur scène ?
Ça a été une vraie émotion pour nous tous de jouer deux titres en 2003 avec Beth Gibbons (Portishead), dans le cadre des 25es Transmusicales à Rennes. La veille du concert, on était dans sa chambre d’hôtel et elle chantait sur nos morceaux. On s’imaginait déjà travailler avec elle puis son management a tout verrouillé derrière. J’ai dû me contenter de garder un message de sa part sur mon répondeur (sourire).
Quel a été le moment le plus drôle durant un concert ?
C’est quand JC 001 est tombé de scène à Woodstower en 2003. On a eu un peu peur sur le coup puis on s’est quand même bien marré quand on a vu sa tête remonter.
Et votre meilleur concert en tant que spectateur ?
Ken Boothe est celui qui m’a le plus ému au Rail Théâtre (une ancienne salle de spectacles à Lyon 9e). C’est une légende vivante du reggae rocksteady et je l’ai trouvé super accessible et sincère.
Quelle a été la réaction la plus inattendue du public sur l’une de vos dates ?
A La Vapeur à Dijon, je me souviens que de nombreux spectateurs se sont mis à balancer juste après notre dernier titre une chanson à boire : « Si je meurs, je veux qu’on m’enterre dans une cave où y a du bon vin ». Sur le moment, on n’a vraiment pas compris pourquoi ils reprenaient tous ça (rires). Puis on nous a expliqué que c’était une tradition en Bourgogne quand le public était ravi d’un concert.
Quelle a été votre programmation la plus improbable lors d’un festival ?
Cet été, nous nous sommes retrouvés à l’affiche du No Logo Festival à Fraisans (Jura), qui est essentiellement un festoch' consacré au reggae. On passait après UB40, Ky-mani Marley ou les Skatalites donc on s’est même demandé si l’organisation avait écouté nos albums. Et puis finalement, nous avons peut-être amené de la fraîcheur dans la programmation car ça s’est très bien goupillé.
26 euros. A 20 heures samedi au Transbordeur (Villeurbanne). Réservations ici.